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La conférence d'extrême-droite peut se poursuivre après un arrêt du Conseil d'État

Le Conseil d'État a autorisé la poursuite de la conférence d'élus européens d'extrême-droite au Claridge, annonce mercredi sur son site l'organisation juridique conservatrice ADF International. Celle-ci avait, avec les organisateurs de la conférence, saisi la Haute juridiction pour contester l'arrêté de police d'interdiction pris par le bourgmestre de Saint-Josse-ten-Noode, Emir Kir, mardi midi.

Cette réunion annuelle, la National Conservatism Conference (NatCon), réunit près d'une quarantaine de personnalités de la droite conservatrice, religieuse et de l'extrême-droite. Parmi les orateurs ont notamment été annoncés le Premier ministre hongrois Viktor Orban, le député européen Vlaams Belang Tom Vandendriessche, l'homme politique français Eric Zemmour ou encore l'europhobe britannique Nigel Farage.

Annoncée dans un premier temps au Concert Noble, sur le territoire de la Ville de Bruxelles, la conférence avait été déplacée, l'institution ne souhaitant plus l'accueillir. Les organisateurs avaient opté pour l'hôtel Sofitel Brussels Europe à Etterbeek, qui s'est également rétracté. La conférence a finalement échoué au Claridge, à Saint-Josse-ten-Noode.

La réunion a débuté à 08h00 mardi matin, mais le bourgmestre Emir Kir a pris sur le coup de midi un arrêté de police interdisant la tenue de la conférence. L'assemblée a pu se poursuivre mais l'entrée de la salle a été fermée par la police.

Dénonçant une atteinte à leur liberté d'expression, les organisateurs ont saisi le Conseil d'État qui a statué en urgence pendant la nuit, selon ADF International, qui soutenait l'initiative juridique. "Une victoire pour la liberté d'expression", salue sur son site cette organisation qui se présente comme "confessionnelle" et qui veut protéger "les libertés fondamentales". Son directeur exécutif, Paul Coleman, est intervenant à la conférence.

Selon ADF International, le Conseil d'État a estimé que les risques de troubles à l'ordre public n'étaient pas suffisants pour justifier une interdiction de réunion.

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