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"Marre de travailler comme une bonne négresse": une professeure aurait tenu des propos racistes en classe

Des élèves de sixième secondaire de l'Institut Henri Spaak, à Laeken, ont fait savoir, jeudi dans une lettre commune, qu'une professeure aurait tenu des propos racistes et se serait comporté violemment à l'encontre de plusieurs d'entre eux, au début du mois de janvier.
Selon les élèves, la professeure serait venue chercher certains d'entre eux présents dans les rangs, avant la sonnerie.

Elle aurait ensuite refusé l'accès aux élèves venus par après, alors qu'ils étaient à l'heure dans le rang. La professeure aurait ensuite posé un ultimatum à ces derniers, en leur imposant de soit lui donner leurs journaux de classe, soit sortir du local. Une élève aurait refusé en affirmant que les élèves n'étaient pas en tort.

Le ton serait ensuite rapidement monté et d'après les élèves, la professeure aurait crié "J'en ai marre de travailler comme une bonne négresse" tout en "balançant par terre" les affaires de cette élève. Des propos qui ont "profondément blessé et choqué" les élèves qui ont assisté à la scène.  

Plusieurs élèves auraient quitté l'établissement à cause de faits racistes

Les jeunes ont ensuite sollicité l'ancienne secrétaire d'État à la région de Bruxelles-capitale en charge des Familles et des Personnes handicapées, Gisèle Mandaila Balanga, qui s'occupe actuellement de l'association United Color of Belgium, qui vise à lutter contre les victimes d'injures ou de comportements racistes dans toute la Belgique. Les élèves lui ont expliqué en avoir discuté avec la direction de l'établissement, mais que les faits auraient été minimisés par le personnel.  

L'ancienne secrétaire d'État explique que des témoignages de faits de racisme dans cette même école lui sont déjà parvenus, notamment de la part d'un professeur il y a quelques années. Ce dernier aurait été dissuadé d'en parler et d'entamer des démarches. Plusieurs élèves auraient par ailleurs quitté l'établissement ces dernières années à cause de faits racistes qui s'y seraient déroulés, explique Gisèle Mandaila Balanga.  

Contacté par Belga, le cabinet de Faouzia Hariche (PS), l'échevine à l'instruction publique de la Ville de Bruxelles, le pouvoir organisateur de l'école, n'a pas souhaité se prononcer sur l'affaire. Un rassemblement est prévu vendredi à 12h30 devant l'établissement scolaire.   

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