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Ils étaient six à venir témoigner à la barre, jeudi, devant la cour d'assises de Bruxelles chargée de juger les attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles. Toute la famille de Najim Laachraoui s'est présentée pour brosser le portrait d'un des kamikazes de l'aéroport de Zaventem. "C'était le plus gentil de mes enfants", a déclaré son père, qui est convaincu que son fils s'est radicalisé en fréquentant les mosquées.
La mère, le père, les trois frères et l'unique soeur de Najim Laachraoui, né en 1991, étaient présents jeudi pour tenter d'expliquer comment leur grand frère en est arrivé là.
C'est au moment où Najim Laachraoui commence à étudier à l'université que tout a basculé, se souvient son père. "On n'était plus en de bons termes parce que son niveau d'études avait diminué. Il étudiait autre chose, il s'intéressait à l'arabe", a expliqué son père, qui a alors décidé de couper la connexion internet à la maison avant de se raviser car ça pénalisait les autres enfants de la famille.
"Je ne sais pas comment mon fils en est arrivé là. C'est un point d'interrogation", a-t-il poursuivi, tout en exprimant sa peine pour les victimes des attentats et leurs familles. "La seule chose dont je suis sûr, c'est que les mosquées ont joué un rôle" dans le processus de radicalisation de Najim Lachraoui.
Les fréquentations de Najim l'ont "certainement" fait mal tourner, a répondu à la question d'une jurée l'un des frères du terroriste. "Soit des amis l'ont entrainé vers des mosquées, soit il a rencontré de mauvaises personnes là-bas", a-t-il ajouté.