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"Sans son assistance, le crime n'aurait pas pu être commis": le parquet fédéral requiert la culpabilité d'Abrini comme co-auteur des attentats de Bruxelles

Même s'il a abandonné sa bombe à l'aéroport, Mohamed Abrini "n'a pas renoncé aux attentats" de mars 2016 à Bruxelles et doit être considéré comme coauteur, a affirmé mardi l'accusation dans son réquisitoire. "Il est intimement lié à la fabrication du TATP et aux discussions sur les cibles. Sans son assistance le crime n'aurait pas pu être commis", a déclaré le procureur fédéral Bernard Michel, en distinguant les "coauteurs" et les complices des attentats, sans citer de noms.

Abrini, Belgo-marocain de 38 ans, est un de dix accusés au procès-fleuve des attaques revendiquées par le groupe Etat islamique (EI) qui avaient fait 32 morts et des centaines de blessés le 22 mars 2016 dans la capitale belge. Jugé notamment pour "assassinats dans un contexte terroriste" il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

S'il est condamné, sa peine viendrait en complément de celle déjà prononcée à Paris en juin 2022 pour les attentats du 13 novembre 2015 (perpétuité avec 22 ans de sûreté). Des attaques commises par la même cellule jihadiste.

A l'avant-veille des attentats ayant ciblé notamment le Bataclan, Mohamed Abrini avait accompagné le "convoi de la mort" dans la capitale française.

"Lâchement ou par réflexe de survie"

Dans le dossier belge, où il est encore jugé au côté de son ami d'enfance Salah Abdeslam, Abrini est connu comme "l'homme au chapeau", filmé par la vidéosurveillance avec les deux kamikazes qui se sont fait exploser à l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem.

"Lâchement ou par réflexe de survie, il a renoncé à se faire exploser, mais il n'a pas renoncé aux attentats", a poursuivi Bernard Michel, au premier des cinq jours d'audience consacrés au réquisitoire. "Quand il monte dans le taxi avec les autres (ce matin du 22 mars) il sait que l'opération ne peut avoir comme conséquence que des morts", a ajouté le procureur.

Ce dernier a présenté Abrini comme un adepte convaincu de l'islam radical, devenu après son court séjour en Syrie à l'été 2015 un des hommes de confiance d'Abdelhamid Abaaoud, le coordinateur des attentats du 13-Novembre pour le compte de l'EI. Abaaoud est mort dans un assaut policier à Saint-Denis, près de Paris, le 18 novembre 2015.

Dans la cellule jihadiste en bonne partie constituée en Belgique, Abrini était "un membre actif de la première heure", "témoin central des projets qui se sont concrétisés le 22 mars", a encore considéré M. Michel.

Trois hommes au total s'étaient fait exploser le 22 mars 2016; deux à l'aéroport de Zaventem et un autre, une heure plus tard, dans une station de métro du quartier européen de Bruxelles.

 

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Commentaires

3 commentaires

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  • Et à quand la déchéance de la nationalité belge pour les auteurs d'attentats terroristes ? Il serait grand temps de mettre ce sujet sur la table après les prochaines élections législatives !

    J B
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  • Yess ! Mais qu'on fiche tout ce beau monde dehors ! Ils luttent contre le pays qui les accueille, ce qui est le sommet de la bêtise et nous, on continue à les nourrir, même en prison, ce qui est le sommet de la naïveté et qui est d'une bêtise criminelle.

    roger rabbit
     Répondre
  • Cette personne doit être condamnée au même titre que ses "comparses" car il a apporter une aide telle que cela en fait un complice actif la preuve en est qu'il a jeter sa panoplie juste avant de se faire arrêter il a eût peur de se faire sauter comme ses complices l'ont fait, la belle histoire qu'il se plaît a raconter au lieu de reconnaitre purement et simplement que c'est un pleutre

    Charles Poulain
     Répondre