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Plusieurs associations de la société civile bruxelloise réclament que le ministre régional de la Transition numérique Bernard Clerfayt (Défi) prenne "de toute urgence une ordonnance qui impose des guichets physiques accessibles à tous, ainsi que des humains qui répondent au téléphone", ont-ils fait savoir jeudi par voie de communiqué.
Depuis plusieurs mois, ces associations de la société civile se mobilisent contre l'ordonnance "Bruxelles numérique". Celle-ci vise à informatiser des services publics communaux et régionaux "alors que 40% des Bruxellois ont des problèmes avec le numérique", dénoncent-elles. Dans une carte blanche publiée en novembre dernier, 200 signataires avaient d'ailleurs qualifié cette mesure de "discriminatoire".
Cette mobilisation a contraint le ministre Clerfayt à revoir sa copie. Dans le document qui a été validé par l'exécutif bruxellois le 9 mars, il est prévu que "les institutions garantissent aux usagers (...) une alternative à toute procédure administrative, toute communication ou tout formulaire en ligne".
"Encore beaucoup trop floue" et "non contraignante", cette formulation ne satisfait cependant toujours pas la société civile. Elle estime que "rien n'a changé" depuis leur rencontre, le 1er décembre, avec le cabinet du ministre.
Les associations souhaitent "maintenir un dialogue constructif avec les autorités bruxelloises sur le sujet". Elles estiment toutefois devoir réagir "en raison de la non-prise en compte" de leurs revendications. Elles annoncent donc des actions collectives "contre l'ordonnance et pour les guichets physiques", dans la lignée de celle en marge du "Printemps numérique" qui a eu lieu le 24 mars.