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Le ministre de la Justice veut rendre possible l’interdiction de manifester pour les personnes condamnées: "Une atteinte grave au droit fondamental de grève"

Nabil Boukili, député PTB à la Chambre, était l’invité de Bel RTL matin. Au micro d’Antonio Solimando, il a commenté le projet du ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne qui veut rendre possible l’interdiction de manifester pour les personnes condamnées pour des violences lors de manifestations. 

Le PTB et les Engagés ont émis de sérieuses objections sur l'interdiction judiciaire de manifester que le gouvernement veut rendre possible. Cela devrait concerner les personnes condamnées pour avoir cassé, incendié des biens, ou pour avoir frappé un policier durant une manifestation, par exemple. Le projet du ministre de la Justice prévoir de pouvoir leur interdire de manifester durant trois ans. 

Cette interdiction va être largement utilisée contre des activistes

"Le problème, c’est que ce projet apporte une peine supplémentaire qui est l’interdiction de manifester, une fois qu’on est condamné pour des violences. Cette interdiction de manifester, elle va être largement utilisée contre des activistes. Et cela arrive dans un contexte social qui est assez inquiétant. Il y a de plus en plus de manifestants, de plus en plus de revendications, notamment que les questions climatiques et sociales. Et dans ce cadre-là, le ministre de la Justice vient avec un projet pour limiter le droit de manifester", a réagi Nabil Boukili. 

"Le ministre le présente comme une action contre les casseurs. Mais, l’arsenal juridique qu’on a aujourd’hui est largement suffisant pour punir les casseurs", estime le député.

Il poursuit: "L’arsenal juridique est assez répressif. Des activistes de Greenpeace sont poursuivis aujourd’hui pour avoir mené une action au port de Zeebruges. Avec le projet du ministre, ces activistes qui ont mené une action pacifique, s’ils sont condamnés pour cette action, ils ne pourront plus manifester pendant trois ou six ans, ça c’est une atteinte grave au droit fondamental de grève".

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Commentaires

5 commentaires

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  • Quand on a été condamner , il devrait être possible de perdre une partie de ses droits. La vie de citoyen ce ne sont pas que des droits, ce sont aussi des devoirs... celui qui a été condamné n'a pas respecté ce postulat, donc il peut perdre des droits... j'approuve ..

    Dominique-Geneviève angel
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  • Le PTB est bien placé pour parler de démocratie. C'est un parti communiste, qu'il le cache ou non ! Un seul exemple de parti communiste qui autorise les manifestations, les grèves, les opposants ?

    Michel Danielle Hancart Faucon
     Répondre
  • Mais où va-t-on... Nos aînés doivent se retourner dans leurs tombent eux qui se sont battus pour ce que nous avons acquis et que nous sommes en train de perdre avec ce gouvernement et ses lois de débiles..

    Myriam Golinvaux
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  • L'interdiction de manifester n'a rien à voir avec le droit de grève ! Faire la grève n'implique pas nécessairement une participation à une manifestation. Le PTB et les "engagés" manquent sérieusement de nuances , à moins qu'ils veuillent à tout prix se... manifester .

    roger rabbit
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  • Le PTB est un parti communiste, même s'il le nie. Ils sont mal placés pour parler de démocratie. Donnez-moi un seul exemple de pays communiste où le droit de grève, de manifester, d'être dans l'opposition, etc... existe ? Si vous passez outre c'est la prison. N'oublions pas que le PTB a refusé de dénoncer les droits des Ouigours en Chine, qu'il n' était pas très chaud pour aider l' Ukraine....

    Michel Danielle Hancart Faucon
     Répondre