Le député chef de groupe MR à la Chambre Benoît Piedboeuf était l'invité d'Antonio Solimando ce mercredi matin au micro de Bel RTL. Il a commenté la démission de Sarah Schlitz, dont la démission du gouvernement et de son poste de secrétaire d'État à l'Égalité des chances vient d'être annoncée.
"Je ne me réjouis jamais du malheur des autres mais c'est clair que la position devenait intenable", commente Benoît Piedboeuf pour qui cette issue était pressentie pour la secrétaire d'État à l'Égalité des chances ECOLO Sarah Schlitz.
Sarah Schlitz est en effet au cœur d'une polémique depuis quelques jours: il lui est reproché d'avoir conditionné l'octroi de subventions à des associations en échange de l'apposition de son nom sur les publications de ces associations. La semaine dernière, la majorité à la Chambre lui avait donné une semaine pour éclaircir la situation.
C'est la N-VA qui a mené cette estocade et qui a réclamé la démission de la secrétaire d'État à l'Égalité des chances. C'est la deuxième fois que le parti flamand arrive à faire tomber un membre du gouvernement (après la secrétaire d'État Open VDL au Budget) et ECOLO et Sarah Schlitz n'ont pas été sauvés par le reste du gouvernement.
Des excuses trop tardives
La semaine dernière, alors que la NVA réclamait la démission de la sécrétaire d'État, le MR a laissé la situation en sursis sans se positionner. "On aurait pu tourner la page si au moment de la commission dépenses électorales, l'affirmation de la reconnaissance d'erreur avait été très nette", souligne Benoît Piedboeuf pour qui des excuses plus tôt auraient sûrement changer la donne dans cette affaire. "Là, les excuses ont été soutirées par le deputé Sander Loones", regrette-il. "Chacun peut commettre des erreurs, mais il faut les assumer soi-même, couvrir son équipe et dire 'J'ai mal fait, je ne le ferai plus'", estime le chef du groupe MR à la Chambre. "Ce n'était pas ça du tout et ça s'est confirmé en séance plénière, c'était assez mièvre comme défense, et si la défense n'était pas forte c'est peut-être parce que les arguments derrière n'étaient pas solides non plus."
"Amateurisme"
Pour Benoît Piedboeuf, interrogé ce mercredi au micro de Bel RTL matin, estime que la jeunesse de la secrétaire d'État peut justifier cette situation délicate."On ne peut pas lui en vouloir, c'est un constat de naïveté et probablement d'inexpérience avec des membres de cabinet qui n'étaient pas forcément les plus affûtés quand on voit les réactions sur les réseaux sociaux", analyse celui qui est entré en politique il y a maintenant 34 ans. "Elle paie les conséquences de cet amateurisme."
Ils se couvrent toujours entre eux elle reviendra par une autre porte