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La lutte contre la criminalité passe aussi par la surveillance du trafic aérien. En 2023, l'Unité d'information des Passagers, qui dépend du Centre National de Crise, a multiplié les analyses et recherches pour identifier des criminels qui venaient en Belgique ou qui quittaient le territoire, chaque fois par avion. En réalité, 99% des passagers ont été surveillés à distance, et ce, dès leur réservation.
"Quand il y a un signalement, lorsqu'un passager transite, part ou arrive en Belgique, on croise les données avec les bases de données des différents services de renseignement et de sécurité et, de là, si un suspect dans le cadre d'une enquête est pris en train de prendre l'avion, on peut aboutir à une arrestation", raconte Thomas Gijs, le Porte-parole du Centre National de Crise.
Cela a permis de mener 3895 contrôles policiers ciblés, dont 637 liés à des déplacements suspects pour du terrorisme. 10 personnes ont aussi été arrêtées pour des enlèvements parentaux, par exemple. 231.194 vols ont été scrutés, issus de 78 compagnies. "Il y a plus de 33 millions de donnes de vol qui ont été analysées", détaille Thomas Gijs. "Pour vous donner un ordre d'idée, c'est comme si, en 2023, chaque seconde, une donnée de vol était analysée", nous précise-t-on.
L'analyse facilite aussi les contrôles douaniers. Parfois, des demandes d'analyse proviennent de l'étranger, ce qui a permis de mettre la main sur 302 personnes recherchées en 2023.
