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Accident de Pierre Palmade: quels sont les risques de conduire sous l'influence de cocaïne, cette drogue "de la performance"?

Souvent présentée comme une "drogue de la performance", la cocaïne entraîne une mauvaise perception de la réalité. Au volant, le conducteur se sent sûr de lui. Mais il commet des erreurs de jugement pouvant mener à la perte de contrôle du véhicule. "La vue et l'audition restent bonnes, mais le cerveau traite mal les informations qu'il reçoit de nos yeux et de nos oreilles. Et l'intégration de l'information débouche sur des comportements qui ne sont pas toujours des plus appropriés", explique Jean-Baptiste Lafontaine, médecin généraliste spécialisé dans les assuétudes.

Une conduite sous influence qui procure un sentiment de toute-puissance et se traduit par une plus grande prise de risque. "Le problème de la cocaïne, c'est qu'elle masque les effets de la fatigue. Le conducteur va avoir tendance à avoir une conduite agressive, va par exemple freiner beaucoup plus tard, va avoir tendance à ne pas céder la priorité à d'autres usagers, accélérer dans un rond-point au lieu de ralentir comme il le ferait s'il n'avait pas consommé de la cocaïne", développe Benoît Godart, porte-parole de l'Institut VIAS.

"On croit qu'on va être capable de le faire, qu'on peut conduire à grande vitesse, qu'on va pouvoir dépasser les obstacles, qu'on pourra freiner à temps... Mais on surestime ses capacités", rajoute Jean-Baptiste Lafontaine, médecin généraliste spécialisé dans les assuétudes.

En 2021, 13.282 personnes ont été verbalisées en Belgique pour usage de drogue au volant. C'est quatre fois plus qu'en 2013. Dans 15% des cas, le conducteur était positif à la cocaïne, une drogue de plus en plus répandue et de moins en moins chère.

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