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Ces familles ont décidé de vivre "en communauté" et partagent (presque tout): "On ne rentre pas dans les rails"

Au premier étage de ce bâtiment réside la famille Nolet. Alexis, Aurélie, et leurs deux jeunes enfants occupent cet appartement de 120 mètres carrés. Une famille en apparence comme les autres. "On boit notre café, on mange notre pain... jusque-là, tout est assez normal", explique le père de famille.

Mais à la différence de la plupart des ménages, les Nolet vivent avec trois autres familles et deux célibataires en habitat groupé dans un vaste domaine d’une quarantaine d’hectares. Pour les enfants de la communauté, pas d’école de village, mais une yourte au sein même du domaine. "Il y a une vingtaine d'enfants qui s'y rendent", précise-t-il.
 
L’école à domicile, mais en groupe. Pour accompagner les enfants, pas d’enseignants, mais leurs parents. "C'est une école parentale donc on demande que chaque couple de parents y dédient un jour par semaine. En gros, un parent devrait être à 4/5 pour pouvoir être accompagnant".

La pédagogie est alternative avec des enfants plus libres et chaque parent apporte ses connaissances. Une scolarité en communauté : Aurélie et Alexis sont bien conscients de susciter la curiosité. 

"Les gens se demandent un peu ce qu'on fait, car on ne rentre pas dans les rails. J'étais comme ça avant, la première fois que j'ai vu ce type de projet, j'étais pleine de doutes. La chose qui m'a rassurée, c'est de me dire qu'on n'invente rien, cela existe depuis les années 50 dans les pays anglophones et en France", explique Aurélie.

Des décisions prises en groupe

Faire du vivre-ensemble son quotidien : cette communauté a pris naissance voici maintenant 3 ans. Trois membres, dont Alexis, sont propriétaires des lieux. Les autres leur versent entre 600 et 1000 euros de loyer.

Plusieurs fois par mois, ils se réunissent, pour gérer leur espace partagé. Parmi les sujets du jour : une demande venue de l’extérieur pour l’organisation de balade d’ânes dans le domaine. 

Avec leurs pouces levés, certains marquent leur accord. Seulement, Lucas, végan, émet des réserves. "Ce n'est pas une objection, mais je ne serai pas impliqué si ça se fait, car c'est contre mes valeurs", note-t-il. "Parfois, cela peut coincer, pour des valeurs que tous ne partagent pas. Mais de là, on a des outils pour régler tout ça".

Répartition des taches, activités de groupe, tout doit être discuté, validé. Autour de la table un jeune homme plutôt discret, mais dont le rôle est crucial : Jonathan occupe un logement du domaine. Mais il est aussi le maraîcher de la communauté. "Je fais du maraîchage diversifié, donc je plante plus d'une cinquantaine de variété. En légumes, ce sont les grands classiques : oignons, concombre, courgette, tomate..."

Ces légumes permettent de nourrir la communauté. "Printemps et été, on n'achète pas de légumes ailleurs. Ici, une serre vient d'arriver, donc on pourra être autonomes cet hiver également". Cette envie d’autonomie ne se limite pas au potager. En effet, une rivière fait tourner une turbine hydroélectrique, l’installation de panneaux photovoltaïques se profile et le bois du domaine pourrait prochainement alimenter une chaudière.

Pour autant, pas question de vivre en vase-clos, insiste la communauté. Des enfants venus de l’extérieur fréquentent leur école et une professionnelle épaule les parents plusieurs jours par semaine. Jonathan vend aussi ses légumes, ailleurs dans la commune et parmi les membres du groupe, plusieurs ont un travail, hors du domaine.
 

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Commentaires

4 commentaires

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  • Le retour des hippies, quoi ! Un beau rêve, jusqu'à ce que le mauvais fond humain reprenne le dessus, provoque des tensions, des départs, des coups bas...

    roger rabbit
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  • Déjà vu cela , ça fini toujours mal, suffit d’un cocu jaloux ou d’une fille abusée .Isolement ça va tant que l’on n’a besoin des autres

    Alphy .....
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  • d'ici peu ça sera du " prête moi ta femme ou ton mec " ....le gourou s'appelle pas jean marc ??

    paul leboulanger
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  • Les enfants auront tous des hauts diplômes ? Enfants otages ?

    Michel Scavée
     Répondre