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"C'est la peur du métro boulot dodo": les jeunes sont de plus en plus nombreux à changer de travail

Les travailleurs de moins de 25 ans sont de plus en plus nombreux à démissionner pour changer d’emploi. Depuis le début de l’année, leur nombre a même doublé par rapport à l’année dernière. Les employeurs doivent donc adapter leur modèle de recrutement pour conserver ou attirer les jeunes actifs. Désormais, les questions de bien-être au travail, de télétravail, de flexibilité des horaires sont devenues des priorités selon Laura Lacroix, jeune travailleuse chez "Odoo". "Je pense que nos parents vivaient pour travailler et que nous aujourd'hui, on travaille pour vivre. Nos passions ont de plus en plus d'importance et prennent une place différente dans notre vie". 

"Le rapport au travail se restructure aujourd'hui, il se construit d'abord sur cet équilibre entre la vie privée et professionnelle, avant d'être construit sur le rapport à l'organisation et à son projet. L'un des critères majeurs aujourd'hui pour l'attractivité d'un employeur, c'est la qualité du management. On a vraiment besoin d'un management humain d'une part, pour l'attractivité, et d'autre part, dans la fidélisation des employés", explique Laurent Taskin, professeur de management à l'UCLouvain.

La peur du métro boulot dodo et de devenir une espèce de fantôme au boulot

La gestionnaire des ressources humaines de cette même entreprise, Corinne Dzierzgowski, a également pris conscience du phénomène. "Maintenant c'est l'employé qui 'décide', parce qu'il n'a plus peur de changer de job, de suivre ses rêves, et donc c'est l'employeur qui doit s'adapter".

Ce sont donc aux employeurs de se rendre attractifs s'ils veulent encore attirer de jeunes talents. "C'est la peur du métro boulot dodo et de devenir une espèce de fantôme au boulot. C'est l'envie de se lever le matin en ayant envie d'aller travailler. Si un moment le travail ne me plaît plus, pourquoi ne pas changer ?", constate Charles Pattyn, employé chez "Odoo".

Selon une étude récente, 40% des jeunes actifs envisagent de changer de travail dans les 5 ans maximum. 

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