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David Clarinval justifie le recours à de nouveaux OGM par l'Europe: "On ne va pas croiser des fraises avec des singes"

David Clarinval était l'invité du 7h50 de Bel RTL matin de ce jeudi 14 décembre. Le vice Premier-Ministre MR a évoqué les dossiers en cours pour l'Europe, dont l'utilisation d'un nouveau type d'OGM qu'il promet durables et efficaces. 

Pendant la premier semestre 2024, c'est la Belgique qui assurera la présidence du Conseil de l'Union européenne. Un rôle qui va permettre au pays de se positionner ou de faire avancer certains projets.

Pour une agriculture actuelle 

Le vice Premier ministre était l'invité du 7h50 de ce jeudi 14 décembre. David Clarinval a évoqué les défis de l'Europe pour l'agriculture, qui doit faire face aux besoins du continent, mais aussi assurer les marchés et les contrats avec l'extérieur tout en pouvant s'assurer une rémunération décente et s'assurer une transition vers une culture plus verte.

Toutes ces contraintes amènent l'Europe à solliciter des solutions alternatives, et notamment aux NGT (nouvelles techniques génomiques), autrement dit de nouveaux OGM.

Face à Martin Buxant, David Clarinval a prôné davantage de liberté pour les OGM. "Pour faire face à tous les enjeux, il faut de nouvelles technologiques", affirme le vice Premier ministre. Ce dernier évoque, pour atteindre les résultats voulus, des "drones qui pulvérisent de manière plus spécifique" mais également le recours à des OGM.

Il a indiqué que l'Europe a "déposé sur la table un texte qui est les nouvelles technologies génétiques", mais rassure sur la nature de ces OGM. "Ce ne sont pas des OGM où on croise une fraise avec un singe", explique-t-il. "On entend beaucoup de choses sur les NGT mais ce sont des croisements qui sont faits classiquement comme on le fait dans les fermes actuellement au sein des mêmes espèces végétales", a-t-il détaillé. Ces NGT serviraient donc à "accélérer" le développement des semences. "Au lieu de passer par des cycles naturels, on passe par des cycles de laboratoire." 

Plus "durable"?

Des techniques classiques accélérées, donc, qui sont déjà utilisées sur d'autres continents, a rassuré David Clarinval. "En Argentine, par exemple, on utilise des céréales qui ont besoin de moins d'eau et de moins d'engrais."

Y a-t-il un risque pour notre santé? Le vice Premier ministre promet que non et évoque même une solution plus rentable, "bonne pour la durabilité" mais également plus écologique puisque moins d'eau et moins de pesticides doivent être utilisés avec ces NGT. "Je le rappelle ce ne sont pas des OGM au sein où fait des croisements interspécifiques."

Un point sur les NGT


Depuis 2018, les NGT et leur recours ne sont pas autorisés dans les cultures de l'UE et leur importante est limitée. La Commission a récemment proposé de revoir les textes actuellement en vigueur sur les règles d'utilisation des OGM pour faire face aux réalités de l'approvisionnement alimentaire.


Une directive européenne initiale existe depuis 2001, celle-ci a été révisée puisqu'elle n'était plus en phase avec les réalités de la recherche et des biotechnologies. 


Ce qui différencie les NGT des OGM traditionnels est que le génome de la plante est modifié sans l'insertion d'un ADN étranger. "Les techniques de mutagenèse ont permis de développer des variétés de semences résistantes à des herbicides sélectifs", expliquent par exemple nos confrères de Sciences et avenir. 

 

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