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De nombreuses personnalités belges ont participé à la marche contre l'antisémitisme: "Je vois chez mes amis Juifs des yeux apeurés"

Une marche nationale contre l'antisémitisme s'est tenue dimanche dans la capitale, à l'initiative du Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique (CCOJB), du Forum der Joodse Organisaties (FJO) et de la Ligue Belge contre l'Antisémitisme (LBCA).

Parmi les plus de 4.000 personnes, de nombreuses célébrités étaient présentes. Nous les avons interrogées pour comprendre pourquoi elles s'étaient déplacées. "Malheureusement en Belgique aujourd'hui, les actes antisémites ont fait fois dix. C'est énorme. Je vois chez mes amis Juifs des yeux apeurés que je n'avais jamais vus jusqu'ici. C'est pour ça que je suis descendu. C'est contre personne, c'est avec eux", confie l'acteur Charlie Dupont. Le comédien belge rappelle que les Juifs belges n'ont rien à voir avec la politique menée en Israël. "Demander des comptes aux Juifs en Belgique sur la politique d'Israël, c'est se tromper. C'est ne pas faire la différence radicale qu'il y a entre être Israélien, voter en Israël, et être Juif. Aujourd'hui, on marche pour les Juifs de Belgique, qui n'ont rien demandé et à qui on fait un procès qui n'est pas le leur".

Je trouve ça vraiment lamentable

Nous avons également croisé les frères Dardenne, réalisateurs belges bien connus. "Un geste citoyen est toujours un geste politique. Je suis content qu'il y ait du monde, et je suis en même temps triste qu'aujourd'hui on doive faire ça pour qu'une partie de nos concitoyens, nos concitoyens juifs, se sentent en sécurité chez nous. Jamais je n'avais pensé de ma vie que je vivrais ça. Je trouve ça vraiment lamentable", réagit Jean-Pierre Dardenne.

"Après autant d'années, et je parle des années 40, que revienne cette question où des Juifs ont peur à cause du contexte, ce n'est pas normal. Ce sont des gens qu'on ne doit pas laisser seuls comme on les a laissés seuls il n'y a pas si longtemps", ajoute son frère Luc. "On ne peut pas considérer que ce que nous faisons est normal. Oui c'est normal que nous soyons là, mais ce n'est pas normal qu'on doive faire ça aujourd'hui en Belgique".

Quand ça va mal, le premier ennemi, c'est le Juif

"C'est important parce que je suis de plein de causes. Je n'ai pas une indignation sélective, mais l'antisémitisme est un fléau qui montre un peu le poulx de la société. Quand ça va mal, le premier ennemi, c'est le Juif. C'est la première victime collatérale. C'est celui chez qui on met toute la faute", s'exprime l'humoriste Richard Ruben.

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