"Des fois, t'écris, tu crois que c'est drôle, mais...": comment les artistes de stand-up créent-ils leurs blagues?

Ils fabriquent le rire à la sueur de la plume et de leur imagination. Les humoristes de stand-up ont la côte depuis quelques années. Mais l'humour a ses propres codes et il faut savoir faire rire tous les publics. 

Dans son appartement bruxellois, Sarah Lélé débrifefe avec son attachée de presse. La veille de notre visite, Sarah Lelé s'est enregistrée face à un public restreint. A posteriori, elle aborde les moments forts - et moins forts - de ses apparitions sur scène, afin d'écrire son premier spectacle. "Il faut toujours faire une phase de test pour les blagues, parce que quand tu les écris, tu crois que c'est drôle mais... Pour en être sûr il faut aller sur scène", explique-t-elle. Des mots qui doivent faire mouche, donc. "Il y a des débuts de blague… Mais faut trouver la fin!", s'amuse celle qui a eu la chance de faire la première partie de son idole, Gad Elmaleh. "Mon rêve c'être aussi forte que lui."

"On inclut le public"

Lisa Delmoitié, elle aussi artiste de stand-up, évolue sur les planches du King Comedy, à Bruxelles. Son premier spectacle, elle le joue régulièrement et pour que l'humour marche, un seul secret: "écrire écrire écrire, jouer jouer jouer, jeter jeter jeter". 

Selon l'humoriste, le stand-up a la particularité de s'écrire en collaboration directe avec le public. "On créé avec", raconte-elle. "Pendant le processus de création, on inclut les gens, on est proches d'eux.", poursuit Lisa Delmoitié. "Il n'y a pas de quatrième mur comme au théâtre, on s'adresse aux gens, on parle beaucoup de la vie quotidienne, ça les touche..."  Et la recette fonctionne pour la jeune femme. 

Plus de scènes

Aujourd'hui, on compte environ 150 jeunes artistes stand-upeurs dans le pays. Celui qui a ouvert les portes au stand-up en Belgique, c'est Alex Vizorek. L'humoriste cumule les scènes et les interventions radiophoniques, et analyse pour RTL info le phénomène. "Le succès du stand-up, c'est l'explosion des lieux où ils peuvent se produire, loin des déserts du début." Des scènes plus nombreuses, qui répondent à l'offre et à la demande. "Les gamins aujourd'hui peuvent jouer deux fois par soir, donc ils progressent plus vite, il y a plus de public, plus d'engouement, c'est un cercle vertueux." Pour le plus grand plaisir des zygomatiques.

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