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Des infirmières ivres, des médicaments volés, une absence de soins: scandale dans une maison de repos de luxe à Bruges

Nouveau scandale dans une maison de repos de luxe à Bruges. Des infirmières ivres, qui volent les médicaments des patients. Une absence de soins... les griefs sont nombreux. Ce sont des anciens employés qui dénoncent.

Dans le film promotionnel de la maison de repos, les lieux paraissent chaleureux. Un établissement d'un certain standing. Pour y vivre, il faut compter 3.000 euros par mois, mais la réalité semble pourtant très différente. 

"Les pensionnaires donnent beaucoup d'argent pour recevoir le luxe pour lequel il paie. Mais ça ne vaut pas les soins, les chambres, le nettoyage. C'est sale, c'est négligé. Les langes restent parfois toute la journée. Les toilettes sont sales. Il n'y a pas de nettoyage. Les résidents restent longtemps couchés dans leurs lits", indique Wouter (prénom d'emprunt), un ancien employé.

Des résidents livrés à eux-mêmes. Un manque de nourriture. Une interdiction de sortie et l'absence de consultations. "Le matin, les médicaments sont mis sur le plateau du petit-déjeuner, mais 90% des médicaments finissent dans la vaisselle en bas. L'infirmière passe au suivant et ne vérifie pas si les médicaments sont pris. Il n'y a pas de suivi", ajoute Wouter.

Des employés seraient parfois alcolisés et accros aux médicaments. La preuve dans ce message issu d'un groupe de discussion entre collègues. Une infirmière est mentionnée. "Elle a mis une plaquette entière dans sa poche et elle a pris elle-même une pilule. Il s'agit d'olanzapine 5mg, un antipsychotique. Maintenant, elle est dans les vapes", peut-on lire.

Des employés contestent ces propos et un certain nombre d'entre eux défendent la nouvelle direction. Ils reconnaissent par contre un temps d'attente parfois très long.

"Nous avons déjà eu des appels à l'aide qui durent plus d'une heure. Ou un résident qui était toujours assis sur la toilette, et qui a dû attendre aussi longtemps. Bien sûr ces personnes sont fâchées, c'est tout à fait normal", raconte Nancy.

"Le plus longtemps que j'ai vu, c'est un appel à l'aide resté en attente pendant 23h", conclut Wouter.

L'année dernière, deux plaintes ont été déposées.

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