Il ne faut pas se fier aux apparences: le SPW met en garde contre les ratons laveurs qui "peuvent causer d'importantes nuisances"

Comment ne pas craquer face à la bouille sympathique d'un raton laveur? L'espèce est arrivée en Belgique dans les années 1980. On estime aujourd'hui à 70.000 le nombre de ratons laveurs en Wallonie.

Mais attention à ne pas se laisser charmer par un individu qualifié d'invasif et de nuisible par le service public de Wallonie: "Une fois habitué à la présence de l'homme, le raton laveur devient de plus en plus téméraire et n'hésite pas à entrer par les chatières ou tout autre accès. Fouillant alors la maison et ses alentours, il peut causer d'importantes nuisances, blesser les animaux domestiques et transmettre des maladies."

C'est justement ce qui tracasse Guillaume. Il y a quelques jours, il a filmé quatre jeunes ratons laveurs se promenant tranquillement dans son jardin: "L'inquiétude, c'est toujours qu'un chien aille attaquer un raton laveur, que celui-ci se retourne vers lui et éventuellement le blesse et aussi apporter des maladies via les excréments ou ce genre de choses", témoigne-t-il.

Interdiction de les apprivoiser

Dans les régions où il s'installe, il trouve rapidement des habitants séduits par son allure sympathique. Laurence Culot, vétérinaire et échevine du bien-être animal à Aywaille raconte: "Certains de mes clients m'ont déjà dit qu'ils gardaient un raton pour empêcher les autres de s'installer. Beaucoup estiment que c'est un peu comme une famille de chiens." Pourtant, il est interdit de les nourrir et de les apprivoiser. Le SPW donne les conseils suivants:

• Ne pas laisser traîner de nourriture dans les jardins.
• Enfermer les poules la nuit.
• Empêcher l'accès aux poubelles.
• Bloquer les chatières et limiter les ouvertures de fenêtre.
• Ne jamais toucher ni tenter d'apprivoiser un raton.

Laurence Culot évoque la possibilité de mettre en place une "campagne de stérilisation". Pour l'instant, lorsque les particuliers apportent des ratons laveurs dans les refuges, ils sont euthanasiés par un vétérinaire. Les chasseurs ont également le droit de les abattre.