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"Ils ont parfois l'impression que c'est trop facile": quel est le niveau réel du CEB dont les résultats seront connus demain?

Le pourcentage de réussite du CEB sera connu ce jeudi. L’épreuve semble avoir été exactement de la même veine que celles des années précédentes. Ça reste un examen toujours un peu intimidant pour les élèves. "Tout le monde me parlait du CEB", sourit Hannah. "Du coup le mot CEB, c'était le truc le plus stressant de ma vie."

Ils répondent à des questions à choix multiple, qu'ils doivent correctement assimiler pour obtenir leurs points. Mais y a-t-il une difficulté dans la restitution ? "Nous n'avons eu aucune surprise à l'ouverture des carnets. C'est un CEB absolument classique avec les compétences qui étaient demandées habituellement", assure Philippe Prieëls, directeur de l'institut.

Ils ont parfois l'impression que c'est trop facile

Pourtant, chaque année, des voix s'élèvent pour dénoncer le nivellement vers le bas des épreuves du CEB. Marie Cabay, institutrice de 5e et 6e primaire à l'Institut de l'Angélus, une école fondamentale à Woluwé-saint-Lambert, débriefe le CEB 2023. "Ils ont parfois l'impression que c'est trop facile", dit-elle. "Ils se demandent si la réponse est bien celle sous leurs yeux. Mais oui, c'est vraiment beaucoup de savoir-lire."

L'épreuve serait plus pointilleuse dans la manière de présenter les exercices pour vérifier la compréhension de l'élève. Pour vérifier, nous avons soumis l'épreuve de 2019 à Olivia et Hannah. Elles comparent : "C'est à peu près les mêmes exercices et c'est la même manière de formuler les phrases", estime Olivia. Hannah, elle, a plus de difficultés : "Il y a quelques questions qui sont pas logiques, que j'ai pas très bien comprises, ou bien, il faudrait que je me relise".

De l'indulgence durant la crise covid

Les manques de cours pendant la crise covid n’ont plus de conséquences aujourd’hui sur les épreuves certificatives externes. Il a fallu être indulgent à l’époque. Ce n’est plus le cas. "Nous avons eu le temps de remettre tout le monde à niveau", confirme l'institutrice.

Mais il y a eu un retard dans les apprentissages. "C'est pour ça qu'on a parlé d'indulgence à l'époque", explique Bruno Humbeek, psychopédagogue à l’Umons. "Mais il fallait surtout faire passer le message que la pire des choses, c'était d'avoir un élève qui sortait du CEB en étant découragé."

On ne rate pas le CEB

Le CEB serait une épreuve évaluative, mais non-éliminatoire. "On ne rate pas le CEB, ce n'est pas un filtre destiné à selectionner un certain type d'élèves. C'est juste une évaluation qui remet tout le monde au même niveau", rappelle-t-il.

Plus de 50.000 élèves attendent leurs résultats.

 

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