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Quand c’est l’Etat qui perçoit les gains, il n’y a pas d’addiction? La publicité bientôt interdite pour les jeux de hasard, sauf ceux de la Loterie nationale

Magali Clavie, la présidente de la Commission des jeux de hasard, était l’invitée de la matinale de Bel RTL. Au micro d’Antonio Solimando, elle a commenté le projet de loi du ministre de la Justice qui souhaite interdire la publicité pour les jeux de hasard. 

La présidente de la Commission des jeux de hasard estime qu’il est important de ne pas banaliser ces jeux : "ce n’est pas un loisir comme les autres, cela peut comporter des dangers, donc il faut prendre des mesures pour éviter que le jeu récréatif devienne problématique ou pathologique. En soi, restreindre la publicité est une bonne chose".

Mais, pour Magali Clavie, l’interdiction totale de la publicité n’est pas forcément une bonne chose: "On souhaite que le joueur reste dans le circuit légal des jeux. Et si ce circuit ne peut plus faire de publicité, il y a un risque que le joueur se tourne vers le circuit illégal et là, on ne peut pas réaliser de réels contrôles et malheureusement, ces opérateurs illégaux deviennent de plus en plus importants sur internet"

La Loterie nationale n’est pas encore concernée par la future interdiction, elle devrait l’être à terme, mais ce n’est pas encore concret. Quand c’est l’Etat qui perçoit les gains, il n’y a pas d’addiction et de joueurs à problèmes ?

La présidente de la commission des jeux de hasard reconnait qu’il y a "un problème de deux poids, deux mesures qui est soulevé. On ne peut pas dire : si c’est l’Etat qui organise le jeu, il n’est pas pathologique. La question n’est pas de savoir qui organise le jeu mais quel est le jeu. On peut comprendre que certains jeux soient moins dangereux que d’autres, mais ce n'est pas nécessairement le cas de tous les produits de la Loterie nationale"

Le fait que la loterie nationale soit pour le moment préservée, est-ce pour des raisons politico-financières ?

"Bien entendu que cela joue. Il y aussi cette croyance que les produits de la Loterie ne sont pas addictifs, ce qui serait peut-être le cas, par exemple, pour un lotto, parce qu’il y a un laps de temps important, quelques jours, entre le moment où vous prenez votre ticket et le moment où vous découvrez le résultat. Mais, pour tout ce qui est jeux de grattage en ligne, c’est instantané. Et on sait qu’au plus le laps de temps est court entre le moment où vous misez et le moment où vous découvrez votre gain ou votre perte, au plus le jeu est addictif. On a également pour la Loterie nationale des produits où ce laps de temps est très réduit et on est vraiment dans un jeu similaire à ceux qui sont offerts sur les sites de paris", estime Magali Clavie. 
 

 

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Commentaires

4 commentaires

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  • Tout est bon quand l'état peut se remplir les poches en vidant les nôtres . Taxes , TVA , gestion ,ne sont pas addictifs

    Philibert Bernard
     Répondre
  • Hélas, il n'y a pas que pour ça, qu'il y a deux poids, deux mesures, avec nos politicards de m*rde!!!

    Eddy PONDANT
     Répondre
  • Du moment que c'est dans leur intérêt, il n'y aura jamais de problème, avec ces toquards-là

    Eddy PONDANT
     Répondre
  • Ce qui serait formidable, c'est qu'on interdise toute publicité , ou qu'on fasse comme Sarko : pas de pubs pendant les films et les émissions après 20heures30, par exemple. Et aussi pas de "sponsoring" entre les émissions du soir.

    roger rabbit
     Répondre