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Le personnel de Ryanair basé en Belgique menace d'actions lors de la période des fêtes de fin d'année si la compagnie aérienne irlandaise à bas coûts "continue de bafouer les lois sans que personne ne fasse rien", prévient-il lundi par l'entremise de l'ACV Puls et de la CNE. Les deux syndicats chrétiens ont écrit une lettre ouverte en ce sens aux ministres de l'Emploi Pierre-Yves Dermagne et de la Justice Vincent Van Quickenborne.
"Depuis qu'elle s'est installée en Belgique, Ryanair ne cesse de bafouer les lois", dénonce ainsi Hans Elsen, secrétaire permanent de l'ACV Puls. Les choses se sont peut-être améliorées en 2018 après les premières grèves des travailleurs, et ce sans aucune aide des pouvoirs publics, relève-t-il. La compagnie low-cost continue toutefois de ne pas respecter la législation belge sur le travail "sans que personne ne fasse rien", constate, avec désolation, le responsable syndical.
Si les services de l'inspection sociale et de l'ONSS essaient de faire leur travail en constatant des infractions, le relais n'est pas pris par les autorités judiciaires, fustige, de son côté, Didier Lebbe, de la CNE, pour qui cela est "tout à fait incompréhensible". "Récemment, Ryanair a décidé de fermer -provisoirement selon eux- la base de Bruxelles (à Brussels Airport, NDLR) : il avait été proposé aux travailleurs de la base de prester à Charleroi. Mais par la suite, Ryanair a changé d'avis et décidé de les faire travailler par blocs de quelques jours dans d'autres bases européennes. Cela est parfaitement illégal", illustre le secrétaire permanent du syndicat chrétien.
"Le Monopoly joué par l'entreprise doit cesser. Les membres du personnel de Ryanair ne sont pas des pions", insiste-t-il, soulignant que certains sont de jeunes parents pour qui il est difficile d'aller travailler ailleurs que dans une base belge (Zaventem ou Charleroi). CNE et ACV Puls en appellent dès lors aux deux ministres fédéraux pour qu'ils exercent leur autorité afin que cela cesse. "Les fêtes de fin d'année approchent et, si rien ne bouge du côté de Ryanair ou des autorités belges, il y a de grandes chances pour que le personnel exprime sa colère à cette occasion via des mouvements sociaux", mettent en garde les deux syndicats, qui ne pourraient alors pas garantir la paix sociale au sein de l'entreprise.