Partager:
La confiture accompagne une bonne partie d’entre nous pour nos petits déjeuners. Mi-fruits, mi-sucre, elle a connu des hausses de prix ces derniers mois. En un an, la confiture à la fraise a enregistré en moyenne une augmentation de 27%. Dans les rayons des supermarchés, cette hausse ne passe pas inaperçue. Selon le dernier baromètre panier RTL info/ Test-Achats, les produits à base de sucre, sont ceux qui connaissent toujours de fortes hausses. "Les biscuits sucrés augmentent de quelques centimes. Ça fait partie du budget maintenant, on s'y est habitué", rapporte un client rencontré dans un supermarché.
Présent de très nombreux produits de notre alimentation, dans l’alcool, les biscuits, les confitures, le sucre est une matière première incontournable. Ces derniers mois, il a connu des prix record au niveau industriel, passant parfois de 600 à plus de 1000 € la tonne. Plusieurs facteurs expliquent cette augmentation.
Nous avons dû faire face à une augmentation de nos prix de production.
"Au niveau international, il y a des déficits. Des pays comme l'Inde produisent moins et cela fait monter les prix. Cette année, nous avons également eu des sécheresses donc la production estimée a été moins importante que prévu. Et enfin, nous avons dû faire face à une augmentation de nos prix de production, notamment le coût de l'énergie", éclaire Marie-Christine Ribera, directrice du comité européen des fabricants de sucre.
Si ces hausses ont eu un impact sur notre ticket de caisse, le secteur alimentaire a été frappé de plein fouet. Chez ce producteur de confiture, à Xhoris, où l’on produit 1500 tonnes par an, il a fallu s’adapter. Cela passe par le fait d'utiliser parfois des réserves de sucres achetées plus tôt, du bio intégré dans les recettes classiques. Un cadeau pour les consommateurs. "L'augmentation était telle que l'on a utilisé notre stock de sucre biologique qui est donc soumis à une réglementation plus rigoureuse que le sucre traditionnel", affirme Amélie Lamalle, directrice opérationnelle des confitures ardennaises.
"Du simple au double"
Les hausses de prix que nous constatons en magasin sont loin de refléter la réalité des producteurs. Entre coûts de l’énergie et hausse salariale, la production a explosé. "Si on avait dû réellement impacter toutes les hausses de prix que les années 2022 et 2023 nous ont amené à combattre, on passerait du simple au double", ajoute la directrice.
Impossible de prévoir l’évolution des prix dans les prochains mois. Mais selon ce producteur belge rencontré la semaine dernière, un retour à des prix plus raisonnables pourrait avoir lieu.