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Le secteur de l'enfance, syndicats et fédérations patronales unis, a planté mercredi matin la tente d'un "centre chirurgical pour puéricultrices" devant les bâtiments de la Fédération Wallonie Bruxelles, place Surlet de Chokier à Bruxelles. Dans ce "centre", les travailleuses du secteur de la petite enfance, en nombre insuffisant par rapport aux besoins et au nombre de places d'accueil, sont venues "se faire greffer des bras supplémentaires" afin de pouvoir se multiplier dans l'exercice de leurs tâches.
Le secteur manque cruellement de personnel et c'est ce qu'ont voulu souligner par cette action les représentants des travailleurs et travailleuses, ainsi que les fédérations patronales, à l'heure où le gouvernement va entamer le contrôle budgétaire.
Rappelant le triple rôle économique (permettre aux parents de travailler), éducatif et social (visant à la mixité et à la socialisation des petits) de l'accueil de l'enfance et donc la fonction fondamentale qu'il tient dans la société, les représentants du secteur ont appelé à revaloriser urgemment le métier, pas seulement financièrement.
"Peu de jeunes choisissent encore cette profession et les puéricultrices en place sont nombreuses à songer à une reconversion", explique Stéphanie Parmentier, secrétaire-nationale CNE pour le non-marchand. "Nous avons besoin de mesures urgentes et rapides pour attirer les jeunes vers ce métier et donner aux puéricultrices expérimentées les moyens de faire leur job dans de bonnes conditions".
"Syndicats et patronat sont sur la même longueur d'onde dans ces revendications", souligne Frédéric Horsch de l'Unessa, fédération multisectorielle de structures actives dans l'accueil. "Nous demandons de passer à la norme de 1,5 (équivalent temps plein) puéricultrice pour 7 enfants (prévue dans le plan Cigogne, ndlr). La situation est grave. Si rien ne change, en 2024, certaines structures publiques devront peut-être fermer. Du jamais vu en Fédération Wallonie Bruxelles".
En Flandre, par exemple, une puéricultrice s'occupe de 5 enfants. L'âge de départ à la retraite est un autre problème dénoncé par les professionnels. "Garder le personnel âgé dans le secteur est un défi puisque pour le personnel vieillissant s'occuper des enfants ou jouer avec eux devient plus compliqué à partir d'un certain âge", indique Eric Dubois, responsable sectoriel CGSLB.
La profession n'attire plus. Les barêmes posent notamment problème avec des différences de salaires entre les acteurs du secteur. "Qu'on soit puéricultrice dans les hôpitaux ou dans une crèche, ce n'est pas le même barême. C'est une chose pour laquelle on va se battre", dit Aurélie Verleyen, la secrétaire d'une crèche à Gosselies.
"Ce qui rend les conditions de travail difficiles, c'est tout simplement qu'il n'y a pas assez de bras. Il fallait implémenter des meilleures subventions pour les lieux d'accueil communaux. Il fallait le faire", ajoute Florence Couldrey, l'échevine de la petite enfance d'Auderghem.
Ce mercredi matin, 4 crèches communales ont gardé portes closes à La Louvière. Le secteur espère des solutions rapides. Une autre manifestation est déjà prévu le 20 octobre prochain.
Le secteur de l'enfance, en manque de bras... Comme tant d'autres secteurs publiques dans le pays, hôpitaux, médecins, infirmiers, etc.. Etc... Dans ces domaines, c'est la pénurie partout et pour tout..!! Par contre, on ne manque pas de gouvernements, de ministres, de secrétaires d'Etat, etc.. Etc.. De ce coté là, c'est tout le contraire et "on" invente même à tour de bras des trucs plus absurdes les uns que les autres, pour y caser "les cartes du parti"...!!
Gérard G