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Le secteur horeca en pénurie, frappé par la crise de l'énergie et le manque de personnel: "On ne fait plus de marges et donc, on travaille pour rien"

Le secteur de l'horeca a toujours autant de mal à embaucher du personnel. Il y a plusieurs explications, et notamment le manque d'étudiant en école hôtelière. Ils sont moins motivés à réaliser un métier à la charge de travail importante suite à la crise du covid.

"La société ayant changé, l'envie des jeunes a changé. La communication durant les années Covid a eu un effet dévastateur et on en paie le prix fort", explique Youri Neirinckx, Chef d'atelier à l'Institut Emile Gryzon secteur Hotellerie/Restauration.

Selon lui, le problème vient des conditions de travail dans le secteur: "Surtout avant la période Covid. Le nombre d'heures effectuées, les contrats proposés, les conditions de travail n'ont jamais été simples. Et après le Covid, les priorités des jeunes ont changé. Certains professionnels se sont remis en question et ont modifié leurs pratiques et ceux-là ont moins de mal à trouver du personnel", ajoute-t-il.  

La deuxième explication à cette pénurie est la hausse des prix de l'énergie et des charges sociales. Il est difficile de tout payer pour les restaurateurs. Ils ont donc tendance à se séparer du personnel peu qualifié et cherchent à embaucher peu de personnel très qualifié.

La crise de l'énergie fait beaucoup de tort à l'horeca, comme l'explique Hubert de Bellefroid, Vice-président de la Fédération HORECA Bruxelles

"L'inflation sur les coûts de l'énergie qui est évidemment très importante, surtout pour le secteur horeca qui est un grand consommateur. On a connu également en ce début d'année une indexation de 11%. Tout cela mis ensemble fait qu'il y a une pression énorme sur nos marges puisque le secteur ne peut malheureusement pas augmenter ses prix proportionnellement à la hausse des coûts qu'il endure. Donc, forcément, ce sont les marges bénéficiaires qui diminuent et qui se retrouvent quasi nulles. Ce qui fait que les gens, aujourd'hui, ne font plus de marges et donc travaillent pour rien".

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