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Selon l'Inami, les Belges abusent des opérations aux genoux. Des interventions qui coûtent cher à l'État et qui ne seraient pas toujours nécessaires ou efficaces. La solution proposée: imposer des quotas.
32.200. C'est le nombre de méniscectomies qui ont été effectuées en Belgique en 2019. Plus de la moitié des patients qui ont eu recours à cette intervention qui consiste à enlever une partie du ménisque ont plus de 50 ans. L'assurance soins de santé et indemnités rembourse une partie des frais mais estime qu'il y a des abus: "L'INAMI met en place des indicateurs pour réduire l'utilisation inefficace de cette opération. Chez les patients de moins de plus de 50 ans, il s'agit principalement de lésions dégénératives pour lesquelles l'arthroscopie n'apporte pas de bénéfices immédiats."
Un quota imposé pour éviter les excès: sur 100 opérations, chaque médecin devrait en effectuer 45 sur les patients de plus de 50 ans. Pour Pierre Burton, chirurgien orthopédiste au CHU de Charleroi, c'est une "évolution normale": "Il faut contrecarrer les abus. En tant que médecin, je demande que la sécurité sociale soit utilisée efficacement et qu'on arrête de dépenser de l'argent pour des choses qui ne sont pas nécessaires."
L'objectif est de réduire les coûts et de garder de l'argent pour des formes de soins plus utiles. Ce type d'opération coûte 800€ à l'État par patient. Les orthopédistes qui ne se conforment pas aux nouveaux seuils ne seront pas immédiatement sanctionnés, indique encore l'Inami. Une période d'évaluation d'un an est prévue. "Dans une phase ultérieure, des sanctions seront en revanche possibles".
De son côté, le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, estime qu'il faut mettre un terme à la surconsommation inutile dans les soins de santé. "Si les médecins expliquent à leur patient pourquoi ils ont opté pour un certain traitement, les patients comprendront".
Et à 51 ans et encore 16 ans à travailler pour certains on fait quoi?
Jocelyne Marbaise