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"Une petite fessée, ce n'est pas la fin du monde": comment punir correctement un enfant ?

Une maman a écopé de 4 mois de prison pour avoir donné une gifle à son enfant. Nous vous en parlions sur RTL info ce mardi. Alors, comment gérer un enfant qui pousse les parents à bout? Faut-il revoir les méthodes éducatives? La gilfe était-elle encore acceptable aujourd'hui?

Père de trois enfants, Philippe n'a pas recours aux gifles ou autres fessés. Son truc à lui, c'est l'humour : "Étonnement, moi je rigole. L'idée est d'aller au paroxysme du problème pour essayer de le désamorcer", dit-il. Un peu plus loin, une mère de famille révèle la méthode du foyer : "A la maison, on a une roue. Il y a plusieurs options. Quand il (l'enfant) est fâché et commence à sentir la tension qui monte, il choisit comment il veut extérioriser. Il y a 'taper dans un coussin, 'déchirer une feuille', 'faire un câlin', etc."

D'autres parents s'autorisent des méthodes jugées plus dures : "Une petite gifle, une petite fessée ou une petite frappe sur le cou, ce n'est pas la fin du monde."

Pour Bruno Humbeeck, psychopédagogue à l'Université de Mons, gifles et fessés sont à proscrire, mais pas les punitions : "On ne doit pas s'interdire de punir. Il faut juste pouvoir punir en ayant deux garde-fous essentiels : on n'humilie pas l'enfant, et on ne crée pas une menace vis-à-vis de sont intégrité physique. Surtout, on punit par rapport à des règles qui n'ont pas été respectées." Quand la crise survient, la mise à l'écart de l'enfant peut également être une solution. "Mets-toi à l'écart pour réfléchir ce qu'il vient de se passer et pour qu'on puisse l'un et l'autre retrouver notre calme. C'est quelque chose qui est terriblement utile sur le plan éducatif", ajoute Bruno Humbeeck. 

Enfin, il faut oser demander de l'aide aux services adéquats ce qu'hésitent à faire certains parents soucieux de leur image sociale.

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