Les victimes de violences physiques ou psychologiques seront bientôt, si elles le souhaitent, informées de la libération de leur agresseur présumé. Une proposition de loi de la députée Sophie De Wit (N-VA) introduisant cette mesure a été approuvée à l'unanimité ce mercredi en commission de la Chambre.
A l'heure actuelle, les victimes ne sont informées que des congés pénitentiaires ou de la libération définitive de leur agresseur lorsque celui-ci a été condamné pour ces faits. Pour les agresseurs présumés, aucune information n'était prodiguée aux victimes. Un suspect pouvait donc être libéré d'une détention préventive sans que la victime ne soit mise au courant.
Selon la députée nationaliste flamande, la directive européenne sur les victimes prévoit de fournir cette information aux victimes, ce qui explique que certains arrondissements judiciaires l'appliquent déjà. Mais "les victimes dépendent donc aujourd'hui du bon vouloir de la police ou des maisons de justice pour les informer. Ça ne peut continuer comme cela".
Bien qu'émanant des rangs de l'opposition, la proposition de loi a reçu ce mercredi un appui unanime en commission de la Chambre. Le texte devrait passer prochainement en séance plénière.
Pour être informé de la libération, faudrait d'abord qu"il soit enfermé.
Michel Scavée