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Il y en a des centaines et de toutes les sortes. Lorsqu’elle a proposé cette collecte de tampons et serviettes hygiéniques organisée la veille, une bénévole liégeoise ne s’attendait pas à ce qu’un sujet aussi peu commenté soit aussi bien suivi.
"Autant on va plus souvent penser à apporter des vêtements, de la nourriture, des choses de première nécessité aussi bien sûr pour les familles en difficulté, autant ce qui concerne les règles des femmes, or il y a beaucoup de femmes dans la rue et dans des situations très difficiles, on en parlait pas", souligne Véronique Fagam.
Pourtant, dans la rue, quand elles doivent vendre leur corps pour survivre, dépenser un peu moins de 10 euros par mois pour l’hygiène, c’est un luxe que ces femmes ne peuvent plus s’offrir.
"Ce sont un peu des dépenses qui passent au second plan"
La collecte de Véronique apportée à une association de soutien aux prostituées permettra de tenir quelques mois."Ce sont un peu des dépenses qui passent au second plan. On ne prend pas le temps d’acheter des tampons, d’acheter des serviettes. C’est un produit qui est fortement demandé", indique Sophie André, coordinatrice de l’asbl Icar.
A Liège, un peu plus de 220 femmes sont en situation de précarité sévère et souvent de prostitution. Certaines courageuses en parlent à visage découvert. "Ce serait bien de pouvoir en parler plus parce que cela pourrait peut-être aider les gens qui ont des problèmes à être plus ouverts et à en parler plus facilement pour obtenir une aide", estime Angélique.
Les associations réclament également des sous-vêtements et des produits comme des brosses à dent et du savon. Ce qui paraît être évident mais qui pour elles est secondaire.