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Coronavirus - France: "Les données sont réunies" pour un reconfinement en région parisienne

(Belga) Le Premier ministre français Jean Castex a affirmé mardi que le "moment est venu pour envisager des dispositions pour la région parisienne" où "les données sont réunies" pour un éventuel reconfinement, lors d'un entretien sur BFMTV au cours duquel il s'est dit prêt à recevoir une dose du vaccin d'AstraZeneca.

"On est dans une situation préoccupante et critique et, très clairement, des mesures du type de celles auxquelles on a eu recours dans les autres parties du territoire sont sur la table ce soir", a-t-il ajouté, en référence aux confinements mis en place le week-end dans les agglomérations de Nice, Dunkerque et le Pas-de-Calais. "Incontestablement, on est sur un point d'équilibre extrêmement précaire", a insisté M. Castex, tout en relevant que la "décision" d'un reconfinement n'était pas encore formellement prise. Un Conseil de défense est convoqué mercredi à l'Elysée et pourrait acter de nouvelles mesures pour l'Ile-de-France où les services de réanimation sont saturés. Le Premier ministre français a par ailleurs annoncé qu'il se ferait vacciner "très rapidement" si la suspension d'AstraZeneca était levée, qualifiant ce vaccin d'"utile, même et surtout pour les formes graves de la maladie". "Jusqu'à présent, je m'étais fixé une ligne de conduite, c'est-à-dire me faire vacciner quand mon tour viendra, pas de passe-droit", a déclaré M. Castex, âgé de 55 ans et qui ne déclare "pas de co-morbidité connue". "Mais compte tenu de ce qui vient de se passer pour AstraZeneca", qui a vu son vaccin suspendu dans une bonne partie de l'Europe, "je me suis dit effectivement qu'il serait judicieux que je me fasse vacciner très rapidement (...) pour montrer à mes concitoyens que la vaccination, c'est la porte de sortie de cette crise et qu'on peut y aller en toute sécurité", a-t-il poursuivi. Le retard de livraison de certains vaccins en France est "profondément anormal", a par ailleurs estimé Jean Castex qui a considéré qu'il fallait "que l'Europe montre les crocs". "Qu'on dise à ces laboratoires: +Vous devez respecter les engagement contractuels+", a exhorté le Premier ministre qui a toutefois affirmé que, si le vaccin AstraZeneca était à nouveau autorisé en France, l'objectif de 10 millions de vaccinés au 15 avril était "atteignable". (Belga)

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