En Belgique, on mise principalement sur l'hydrogène en tant qu'énergie et en tant que matière première pour l'industrie lourde. Dans notre pays, il existe seulement 7 stations à hydrogène: "La Belgique réfléchit d'abord à quelle est l'infrastructure nécessaire pour donner sa place à l'hydrogène en commençant par son industrie. On est quand même un pays avec une industrie chimique de toute première importance. Je pense que c'est un choix stratégique intelligent", détaille Yves Verschueren, administrateur délégué de la Fédération belge des industries chimiques et des sciences de la vie (Essenscia).
Mais alors, qu'en est-il des voitures à hydrogène? "L'hydrogène apportera surtout des solutions pour le transport routier, c'est-à-dire des véhicules qui font énormément de kilomètres", précise Gabriel Goffoy, porte-parole de la Fédération belge et luxembourgeoise de l'automobile et du cycle (FEBIAC).
La Belgique en retard
Mais pour Patrick Hendrick, expert en hydrogène, la Belgique n'en fait pas assez pour le secteur routier, l'un des plus polluants : "Il faut, pour la décarbonation du transport lourd, plus de points mis à disposition pour pouvoir remplir les véhicules lourds à l'hydrogène. Il y a peu de stations, et aucune en Wallonie", urge-t-il.
Les taxis et les utilitaires seraient aussi des bons candidats pour passer à l'hydrogène vert pour autant que la Belgique investisse dans un réseau robuste de station de ravitaillement. Le fédéral a approuvé un projet qui permet aux universités, centres de recherche, et entreprises, de développer des technologies liées à l'hydrogène afin d'avancer dans ce domaine.