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De Tokyo à Sydney, l'angoisse des derniers passagers arrivés de Wuhan

"Je ne sais pas comment les choses vont évoluer" : de Tokyo à Sydney, l'angoisse était palpable chez des passagers des derniers avions partis de Wuhan avant la mise en quarantaine de cette métropole chinoise à cause de l'épidémie du nouveau coronavirus.

Un dernier appareil est arrivé jeudi à Tokyo en provenance de l'aéroport de Wuhan, dans le centre-est de la Chine, où est apparu un coronavirus qui a déjà provoqué sur place la mort d'au moins 17 personnes.

Depuis jeudi 10H00 heure locale (02H00 GMT), plus aucun train ni avion ne doit en principe quitter cette agglomération de 11 millions d'habitants.

"Tous les magasins ont été fermés depuis hier et il n'y a personne dehors. Tout le monde porte un masque (...), les bus et le métro sont arrêtés", a décrit à l'AFP Minoru Okada, un quinquagénaire japonais travaillant dans le secteur de l'automobile arrivé de Wuhan à l'aéroport de Tokyo Narita.

Il était censé retourner dans cette métropole chinoise après les fêtes du Nouvel An chinois. "Mais je ne sais pas comment les choses vont évoluer", a-t-il ajouté, confiant s'inquiéter aussi pour ses compatriotes désormais bloqués sur place.

Pendant le vol, tous les passagers portaient des masques pour éviter d'être contaminés, comme lui, a-t-il précisé.

- "J'ai plein de masques !" -

Kazuyuki Kamei, 60 ans, également employé dans l'industrie automobile, a raconté à l'AFP revenir d'un séjour de trois semaines à Wuhan et ailleurs en Chine pour son travail.

Sa famille au Japon s'est inquiétée pour lui, "mais ce n'était pas un gros sujet quand j'étais sur place", a déclaré M. Kamei à l'AFP. Son entreprise avait donné des instructions d'hygiène au personnel. "Nous sommes prudents... J'ai plein de masques !".

A l'aéroport de Sydney jeudi, les passagers en provenance d'un des derniers avions arrivés de Wuhan ont été accueillis par des agents de biosécurité et informés des symptômes du nouveau virus, brochures à l'appui, a constaté l'AFP sur place.

"Ils nous ont conseillé de porter des masques, mais en fait tout le monde en portait" déjà à bord de l'appareil, "même l'équipage", a témoigné Kevin Ouyang, un Australien de 40 ans de retour d'un voyage d'affaires en Chine.

En raison de la période d'incubation du virus, les voyageurs de retour de Wuhan devaient cependant continuer de surveiller de près toute apparition de symptômes proches d'un état grippal, ont insisté les autorités australiennes.

En dehors de la Chine, où plus de 500 personnes ont déjà été contaminées, des cas individuels confirmés ou suspects ont été identifiés dans d'autres pays d'Asie (Thaïlande, Japon, Corée du Sud, Taïwan, etc.). Un cas a également été signalé aux Etats-Unis tandis qu'un autre en Australie s'est révélé être une fausse alerte.

burx-mis-etb/bds

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