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DIRECT - Guerre en Ukraine: cinq millions de personnes ont fui le pays

Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

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20h57 - Le ministre slovaque de la Défense compare Poutine à Hitler

Le ministre slovaque de la Défense, Jaroslav Nad, a comparé le président russe Vladimir Poutine à Adolf Hitler en raison de la guerre en Ukraine. Poutine est sur un pied d'égalité avec Hitler, a déclaré le ministre de 41 ans, selon un article du New York Times repris par les médias slovaques vendredi. Jaroslav Nad estime qu'il faut arrêter Vladimir Poutine avant qu'il ne progresse davantage vers l'ouest. "L'Ukraine se bat littéralement pour notre avenir", a-t-il ajouté. La Slovaquie est membre de l'Union européenne et de l'Otan. Elle a fourni à l'Ukraine le système de défense anti-aérien S-300. Plus de 330.000 réfugiés ukrainiens sont arrivés en Slovaquie depuis le début de l'invasion russe en Ukraine.

18h20 - Le croiseur russe Moskva a bien été coulé par deux missiles ukrainiens selon un haut responsable du Pentagone

Le croiseur russe Moskva a bien été coulé par deux missiles ukrainiens, a déclaré vendredi un haut responsable du Pentagone, soulignant que c'est "un gros coup dur" pour la Russie. "Nous estimons qu'ils l'ont touché avec deux Neptune", a indiqué à quelques journalistes ce haut responsable ayant requis l'anonymat, démentant ainsi la version de Moscou qui affirme que son navire amiral sur le théâtre ukrainien a été "gravement endommagé" par un incendie.

17h36 - 7 morts et 34 blessés dans des bombardements russes sur Kharkiv (autorités locales)

Au moins sept personnes ont été tuées et 34 autres blessées dans des bombardements russes sur une zone résidentielle à Kharkiv, grande ville du nord-est de l'Ukraine, a annoncé vendredi le gouverneur régional. "Les occupants ont tiré sur l'un des quartiers résidentiels de la ville de Kharkiv. Malheureusement, 34 personnes ont été blessées, dont trois enfants. Sept personnes ont été tuées, dont un enfant de sept mois", a déclaré sur Telegram Oleg Sinegoubov

17h19 - 95% des victimes de Boutcha tuées par balle, selon la police de la région de Kiev

La quasi-totalité des personnes retrouvées mortes à Boutcha, près de la capitale ukrainienne, ont été tuées par balle, a déclaré vendredi le chef de la police de la région de Kiev Andriï Nebitov. "95% des gens ont été abattus avec des fusils de haute précision ou d'autres armes légères" dans cette banlieue du nord-ouest de Kiev, a déclaré le responsable lors d'un point de presse.  "Pendant l'occupation (russe), les gens étaient abattus dans les rues (...) Au 21e siècle, il est impossible de cacher de tels crimes. Non seulement des témoins ont vu cela, mais cela a également été enregistré en vidéo". Des gendarmes français travaillent actuellement à Boutcha, aux côtés d'enquêteurs ukrainiens, pour mettre en place une procédure d'examen et d'identification des corps.

Les habitants de Boutcha ont enterré eux-mêmes les victimes pendant l'occupation de la ville par l'armée russe, qui s'en est finalement retirée le 30 mars, après près d'un mois de présence. Selon le maire de Boutcha, Anatoli Fedorouk, plus de 400 corps au total ont été découverts dans sa ville depuis le retrait des troupes russes. Quelques jours après le départ des troupes russes, des journalistes de l'AFP ont vu 20 corps d'hommes habillés en civil, l'un les mains liées, éparpillés dans une rue. Des dizaines d'autres ont été découverts depuis, tout comme plusieurs fosses communes. Les massacres de Boutcha ont suscité l'émoi et des condamnations dans le monde entier, et poussé les alliés de Kiev à prendre de nouvelles sanctions contre la Russie.

16h24 - La Russie bombarde Marioupol avec des bombardiers à longue portée, selon Kiev

Pour la première fois depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, la Russie a utilisé des bombardiers à longue portée pour frapper la ville portuaire assiégée de Marioupol, a affirmé vendredi le porte-parole du ministère ukrainien de la Défense, Oleksandr Motuzyanyk. La ville du sud-est du pays est assiégée depuis le 1er mars, mais n'est pas encore totalement aux mains des troupes russes, qui veulent s'en emparer pour créer une liaison terrestre entre les régions séparatistes du Donbass et la péninsule de Crimée annexée.  Selon M. Motuzyanyk, de violents combats de rue se déroulent dans la ville, principalement près de l'aciérie et du port. La Russie a affirmé jeudi avoir le contrôle total du port de Marioupol, mais selon l'Ukraine, les combats se poursuivent dans la zone portuaire ce vendredi. 

15h07 - L'Ukraine dément avoir mené des attaques en territoire russe

Les services secrets ukrainiens (SBU) ont démenti avoir mené des attaques en territoires russes, dénonçant les "fausses accusations" de la Russie dans une publication Facebook. Moscou a accusé jeudi l'armée ukrainienne d'avoir mené des frappes avec des hélicoptères dans un village russe proche de la frontière ukrainienne, dans la région de Bryansk. Selon la Russie, sept civils auraient été blessés dont un enfant. Kiev rejette pour sa part ces accusations, dénonçant un incident planifié par la Russie pour attiser les tensions. Les services secrets ukrainiens ont rendu public des enregistrements audios qui, selon eux, contrediraient les accusations russes. L'authenticité de ces enregistrements n'a toutefois pas encore pu être démontrée. La Russie a accusé à plusieurs reprises les forces armées ukrainiennes d'avoir mené des attaques en territoire russe, menaçant l'Ukraine d'augmenter les bombardements sur Kiev en représailles.

14h05 - Cinq millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe (ONU)

Plus de cinq millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février, selon les chiffres du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) vendredi. Le HCR recensait exactement 4.796.245 réfugiés vendredi. Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), environ 215.000 non-Ukrainiens ont également fui l'Ukraine.

13h31 - Marioupol au triste visage

12h - Une adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan aurait "des conséquences", prévient Moscou

Une adhésion à l'Otan de la Suède et de la Finlande aurait des conséquences pour ces pays et la sécurité européenne, a mis en garde vendredi le ministère russe des Affaires étrangères.

Ces pays "doivent comprendre les conséquences d'une telle mesure pour nos relations bilatérales et pour l'architecture sécuritaire européenne dans son ensemble", a déclaré la porte-parole du ministère, Maria Zakharova, dans un communiqué.

11h - Nouvel échange de prisonniers russes et ukrainiens dans le sud de l'Ukraine

Un nouvel échange de prisonniers de guerre russes et ukrainiens a eu lieu jeudi dans la région de Kherson, région du sud de l'Ukraine partiellement sous contrôle russe, a annoncé vendredi l'armée ukrainienne. "Après des négociations tendues, nous avons réussi à conclure des accords sur un échange de prisonniers dans la région du village de Possad-Pokrovské, où quatre prisonniers de l'armée russe ont été échangés contre nos cinq", a indiqué le commandement Sud de l'armée sur sa page Facebook.

10h25 - La Russie va intensifier les frappes sur Kiev en réplique aux attaques en territoire russe

La Russie a annoncé vendredi avoir détruit une usine d'armement en banlieue de Kiev et assuré que les frappes sur la capitale ukrainienne allaient être intensifiées pour répondre aux attaques menées en territoire russe dont elle accuse l'Ukraine. Ces déclarations semblent annoncer un nouveau changement d'approche de la Russie qui, après avoir échoué à vaincre les défenseurs de Kiev, avait annoncé fin mars qu'elle allait se concentrer sur l'est de l'Ukraine et avait retiré ses forces menant l'assaut contre la capitale ukrainienne.

10h - La Russie affirme avoir tué une trentaine de "mercenaires polonais"

La Russie a affirmé vendredi avoir tué une trentaine de "mercenaires polonais" dans une frappe menée dans le nord-est de l'Ukraine, dans un contexte de vives tensions entre Moscou et Varsovie. "En conséquence de la frappe, un détachement de mercenaires d'une compagnie militaire privée polonaise (...) a été liquidé dans le village d'Izioumske, dans la région de Kharkiv. Jusqu'à 30 mercenaires polonais ont été éliminés", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.

09h15 - Cinq morts dans le Donbass, explosions au sud de Kiev

Cinq personnes ont été tuées dans le Donbass, dans l'est de l'Ukraine, au cours des dernières 24 heures, tandis que des explosions ont retenti dans la nuit au sud de Kiev, apparemment sans faire de dégâts ni de blessés, a indiqué vendredi la présidence ukrainienne. Le contrôle de l'ensemble du Donbass, partiellement aux mains des séparatistes prorusses depuis 2014, est depuis la fin mars la cible prioritaire de l'armée russe.

08h25 - Les troupes russes se concentrent sur l'est de l'Ukraine

Les troupes russes concentrent actuellement leurs attaques sur l'est de l'Ukraine dans le but de prendre les villes de Popasna et Roubijne dans la région de Lougansk, ressort-il vendredi d'un rapport sur la situation militaire de l'état-major ukrainien. Leur objectif n'a pas encore été atteint, selon le rapport. Kiev s'attend à une offensive russe de grande envergure dans l'est de l'Ukraine ces prochains jours.  Des sources ukrainiennes ont repoussé des attaques en huit endroits dans les régions de Lougansk et de Donetsk, détruisant plusieurs tanks et un système d'artillerie russes au cours des derniers jours. 

06h15 - Le croiseur Moskva a coulé, Moscou accuse Kiev de cibler des villages frontaliers

Le Moskva, vaisseau amiral russe en mer Noire, a coulé jeudi après avoir été touché par un missile ukrainien selon Kiev, en raison d'un incendie accidentel selon Moscou, un déboire majeur laissant craindre une escalade du conflit alors que la Russie accuse l'Ukraine de bombarder des villages sur son sol. "Lors du remorquage du croiseur Moskva vers le port de destination, le navire a perdu sa stabilité en raison de dommages à la coque subis lors de l'incendie à la suite de la détonation de munitions. Dans des conditions de mer agitée, le navire a coulé", a déclaré jeudi soir le ministère russe de la Défense.

Il avait auparavant indiqué que l'incendie à bord était "circonscrit" et que le croiseur "gardait sa flottabilité", tout en affirmant enquêter sur les causes du sinistre.

La perte de ce navire de commandement est "un coup dur" porté à la flotte russe dans la région, a déclaré jeudi le porte-parole du Pentagone John Kirby, avec "des conséquences sur leurs capacités" de combat, le navire étant un "élément-clé de leurs efforts pour établir une domination navale en mer Noire".

Le Moskva "assurait la couverture aérienne des autres vaisseaux pendant leurs opérations, notamment le bombardement de la côte et les manoeuvres de débarquement", a détaillé de son côté le porte-parole de l'administration militaire régionale d'Odessa Sergueï Bratchouk, sur Telegram.

Quelles que soient les circonstances du naufrage, il s'agit pour la Russie de l'un de ses plus gros revers et d'une humiliation majeure. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a enfoncé le clou dans son message vidéo rituel du soir en faisant référence aux Ukrainiens comme "ceux qui ont montré que les navires russes ne peuvent qu'aller au fond".

"Génocide"

Dans la nuit de mercredi à jeudi, le ministère russe de la Défense avait reconnu que ce navire lance-missiles de 186 mètres de longueur avait été "gravement endommagé" par un incendie qui a provoqué l'explosion de munitions et que son équipage de plus de 500 hommes avait été évacué.

Le gouverneur ukrainien de la région d'Odessa, Maxime Martchenko, a affirmé de son côté que les forces armées ukrainiennes avaient frappé le Moskva avec des missiles de croisière Neptune de fabrication ukrainienne, lui infligeant d'"importants dégâts".

Les revers militaires en Ukraine pourraient inciter le président russe Vladimir Poutine à recourir à une arme nucléaire tactique ou de faible puissance dans ce pays, a prévenu jeudi William Burns, le chef de la CIA, principale agence de renseignement américaine.

Mais "nous n'avons pas vraiment constaté de signes concrets comme des déploiements ou des mesures militaires qui pourraient aggraver nos inquiétudes", a-t-il toutefois insisté.

Traduisant dans les mots le niveau d'hostilité extrême atteint dans ce conflit, autant que la gravité des atrocités imputées aux forces russes, le Parlement ukrainien a voté jeudi une résolution qualifiant l'offensive russe de "génocide".

"Les agissements de la Russie visent à anéantir de façon systématique et cohérente le peuple ukrainien, à le priver du droit à l'autodétermination et à un développement indépendant", explique le texte.

"Attaques terroristes"


En retour, la Russie a accusé l'Ukraine d'avoir bombardé des villages russes frontaliers. Le Comité d'enquête russe a affirmé que deux hélicoptères ukrainiens "équipés d'armes lourdes" étaient entrés en Russie et avaient procédé à "au moins six frappes sur des immeubles d'habitation dans le village de Klimovo", dans la région de Briansk.

Sept personnes, dont un bébé, ont été blessées "à des degrés divers", selon ces accusations russes, dont le bien-fondé est impossible à vérifier de manière indépendante. Le Conseil national de sécurité et de défense ukrainien a rejeté ces affirmations, accusant les services secrets russes de mener des "attaques terroristes" dans la région frontalière pour alimenter "l'hystérie anti-ukrainienne". La Russie, dont l'offensive massive annoncée dans le Donbass n'a toujours pas commencé et qui peine à prendre le contrôle total de Marioupol, un port stratégique de la mer d'Azov, a menacé de frapper des "centres de prise de décision" à Kiev.

"Nous voyons des tentatives de sabotage et de frappes des forces ukrainiennes sur des cibles sur le territoire de la Fédération de Russie", a déclaré Igor Konachenkov, le porte-parole du ministère russe de la Défense. "Si de tels événements se poursuivent, des frappes seront menées par l'armée russe sur des centres de prise de décision, y compris à Kiev, ce que l'armée russe s'est retenue de faire jusqu'à présent", a-t-il mis en garde. Le président Zelensky est resté depuis le début de la guerre retranché avec son administration dans le centre de la capitale, d'où il n'a cessé de réclamer aux Occidentaux des livraisons d'armements lourds qui font défaut pour résister à la puissance de feu des Russes.

"La Russie a amené des milliers de chars, de pièces d'artillerie et de toutes sortes d'armes lourdes dans la région, espérant tout simplement écraser notre armée", a martelé jeudi son ministre des Affaires étrangères Dmytro Kuleba.

"Calcinés"

Le président américain Joe Biden, qui s'y refusait jusqu'à présent, a accédé mercredi à la demande ukrainienne, promettant une nouvelle aide militaire massive, de 800 millions de dollars, comprenant des blindés et des canons de longue portée.

Son homologue français Emmanuel Macron, interpellé par Volodymyr Zelensky sur son refus de reprendre à son compte le mot "génocide" utilisé par Joe Biden pour justifier son aide militaire, souligne de son côté que "les Etats qui considèrent que c'est un génocide se doivent par les conventions internationales d'intervenir". "Est-ce que c'est ce que les gens souhaitent? Je ne crois pas", a commenté M. Macron.

C'est à Marioupol (sud-est) que pourrait être enregistré dans l'immédiat le plus lourd bilan humain de cette guerre. Les autorités ukrainiennes ont évoqué quelque 20.000 morts.

Galina Vassilieva, 78 ans, y pointe du doigt un immeuble de neuf étages totalement brûlé: "Regardez nos beaux bâtiments!", s'exclame-t-elle. "Les gens sont calcinés à l'intérieur", raconte cette retraitée en faisant la queue devant un camion de séparatistes pro-russes distribuant de l'aide humanitaire.

La cité portuaire martyre, que l'AFP a pu voir à l'occasion d'un voyage de presse organisé cette semaine par l'armée russe, a subi un déluge de feu, qui a ravagé les infrastructures et les habitations du demi-million de personnes qui y vivaient lorsque Vladimir Poutine a lancé son offensive contre l'Ukraine le 24 février.

Aujourd'hui, après plus de quarante jours, les combats sont limités à la vaste zone industrielle proche du bord de mer, les forces russes et leurs alliés séparatistes de Donetsk ayant imposé puis resserré peu à peu leur terrible siège.

La conquête de cette ville permettrait aux Russes de consolider leurs gains territoriaux en reliant la région du Donbass, en partie contrôlée par des séparatistes prorusses depuis 2014, à la Crimée annexée la même année.

Les bombardements continuent également dans la partie orientale de l'Ukraine. Selon le gouverneur de la région, plus de 500 civils dont 24 enfants ont été tués dans la région de Kharkiv (nord-est) depuis le début de l'invasion russe.

Des analystes considèrent que le président russe Vladimir Poutine, embourbé face à la résistance acharnée des Ukrainiens, veut obtenir une victoire dans le Donbass avant le défilé militaire du 9 mai marquant sur la Place Rouge la victoire soviétique sur les nazis en 1945.

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