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(Belga) La Fédération bruxelloise des Institutions pour Toxicomanes (Fedito Bxl), la Fédération Addiction (France) et le Groupe Romand d'Etudes des Addictions (GREA, Suisse) soutiennent les conclusions du nouveau rapport de la Commission globale de politique en matière de drogues (GCPD) qui "émet sept recommandations concrètes pour sortir de la spirale punitive et se réorienter vers un régime de contrôle basé sur les preuves scientifiques, la santé et les droits humains".
"Les leaders mondiaux (de la commission, ndlr) prônent ici la réglementation de tous les produits illégaux mais aussi la régulation de produits légaux surconsommés, l'introduction de projets pilotes et la diffusion d'informations afin que la population puisse se forger une opinion objective de ce changement de paradigme", soulignent les trois associations qui soutiennent le rapport. Elle estiment qu'il "constitue une base solide et tangible pour repenser de manière pragmatique les implications de la transition vers des marchés régulés, un sujet qui fait débat sur le plan international jusque dans nos villes". Pour Fedito Bxl, la politique répressive en matière de drogues axée sur le sécuritaire et la répression n'a pas permis d'enrayer le trafic. "Il faut aujourd'hui avoir le courage de dénoncer le gaspillage de moyens publics et l'échec d'une politique qui n'a diminué ni l'offre, ni la demande, ni la criminalité, mais qui va à l'encontre de stratégies de santé publique. Malgré le coût énorme de ces politiques, les personnes poursuivies, les victimes de la 'guerre aux drogues' sont, en énorme majorité, des usagers, des citoyens ayant un problème d'addiction, et leurs familles", estiment les associations. La Commission globale en matière de drogues a été fondée en 2011 par des responsables politiques et du monde culturel et économique. Elle compte 22 membres dont 13 anciens chefs d'Etat ou de gouvernement. (Belga)