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Plusieurs milliers de personnes ont commencé à défiler mardi à Paris contre les violences sexistes et pour l'égalité salariale, à l'occasion de la journée internationale pour les droits des femmes.
Derrière une banderole de tête annonçant une "déferlante féministe pour l'égalité", les manifestants, en majorité des femmes, brandissaient des pancartes proclamant: "ni les femmes ni la terre ne sont des territoires de conquête", ou "féministe en colère, je ne vais pas me laisser faire".
"On en a ras-le-bol du féministe washing, du blabla, on veut des actes", a dit à l'AFP Sophie Binet, chargée des questions d'égalité des sexes à la CGT, syndicat membre du collectif de 62 organisations à l'origine de la manifestation.
Bien que la France se soit dotée il y a 50 ans d'une loi sur l'égalité salariale, les écarts de rémunération sont encore supérieurs à 20%, "parce qu'il n'y a pas de sanction", a-t-elle relevé. "C'est comme s'il n'y avait pas de policiers pour faire respecter les limitations de vitesse", a ajouté la militante syndicale et féministe.
Sur les banderoles, on pouvait lire également des slogans contre l'extrême droite, "misogyne, réactionnaire, menteuse", ou contre les défaillances dans la lutte contre les violences sexuelles - "1% des violeurs condamnés, la justice protège les agresseurs".
Un "femmage" (et non pas hommage) aux victimes de féminicides était d'ailleurs prévu dans l'après-midi en marge du cortège, sous forme de "die-in" de plusieurs centaines de personnes devant le cimetière du Père Lachaise.
Avant le départ de la manifestation, les militantes ont lu au micro une lettre adressée par des "féministes russes" qui appellent les défenseurs des femmes du monde entier à "prendre position contre la guerre". La guerre en Ukraine "apporte les violences des balles mais aussi les violences sexuelles", ont-elles affirmé.
Des défilés étaient également prévus mardi dans de nombreuses autres villes de France.