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En 2017, plus de 30 millions d'euros d'héritage n'ont pas été réclamés: l'Etat belge hérite donc des patrimoines

30.173.253 d'euros d'héritage n'ont pas été réclamés en 2017. Et quand un héritage n'est pas revendiqué, c'est l'Etat qui l'empoche.

Pour les notaires, c'est parfois le parcours du combattant pour trouver des ayants droit. Quand il y a ni testament, ni héritiers directs, il faut parfois faire appel aux services de généalogistes.

"Quand on s'est assuré qu'il y a une somme d'argent suffisamment importante, le généalogiste peut entamer sa mission et rechercher des héritiers. Ça prend beaucoup de temps, parfois, ça peut prendre facilement 3,4 ans. Et puis il peut arriver en disant 'voilà, je n'ai trouvé personne. Il n'y a pas d'héritier", explique Sébastien Dupuis, notaire, au micro d'Aurélie Henneton et de Samuel Ledoux. 

En Belgique, 226 successions étaient ainsi en déshérence en 2017. On en comptait 81 en 2016. 


"Ce n'est pas le loto. On ne peut pas se manifester comme ça"

Les héritiers ont 30 ans pour se manifester. Le nom des personnes dont l'héritage n'est pas réclamé est publié sur le moniteur belge afin qu'il soit connu de tous. "Ce n'est pas le loto, ce ne sont pas les 160 millions de ce soir. Il faut évidemment qu'une vérification soit faite. On ne peut pas se manifester comme ça. Tout est extrêmement contrôlé", précise le notaire.


Faire un testament pour garantir sa succession

Après 30 ans et des recherches vaines, l'Etat met la main sur les successions. "L'Etat belge paie des droits de succession parce que c'est l'Etat fédéral qui s'occupe des successions en déshérence. Le droit de succession est un impôt régional donc c'est un impôt qui est payé à la région wallonne", indique Sébastien Dupuis.

En 2017, plus de 5 millions d'euros ont ainsi été payés aux régions. Il est conseillé de faire un testament afin de garantir que son patrimoine trouve des héritiers et que les dernières volontés soient respectées. 

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