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En Colombie, Angelina Jolie plaide pour les enfants apatrides de migrants vénézuéliens

L'actrice Angelina Jolie, envoyée spéciale de l'ONU pour les réfugiés, a plaidé samedi auprès du gouvernement colombien en faveur des quelque 20.000 enfants de parents vénézuéliens qui risquent de se retrouver apatrides, conséquence de l'exode provoqué par la crise au Venezuela voisin.

L'actrice américaine a évoqué ce phénomène méconnu avec le président colombien Ivan Duque, dans le cadre d'une visite de deux jours en Colombie.

"Avec le président nous avons parlé du risque que plus de 20.000 enfants vénézuéliens deviennent apatrides et de son engagement à toujours venir en aide aux enfants", a-t-elle déclaré après l'entretien, qui s'est déroulé à Carthagène (nord).

Quelque 3,3 millions de personnes ont fui depuis début 2016 la crise au Venezuela, selon l'ONU.

La Colombie, qui en accueille quelque 1,3 million à elle seule, ne reconnaît pas automatiquement comme ses ressortissants les enfants nés sur son territoire.

Or, de nombreux migrants sont en situation irrégulière, et les parents peinent à faire enregistrer leurs enfants dans les consulats vénézuéliens, en pleine rupture diplomatique entre Caracas et Bogota.

Ivan Duque, qui appuie les pressions internationales sur le gouvernement du président socialiste vénézuélien Nicolas Maduro, a également souligné l'urgence de résoudre ce problème.

"Nous voulons nous occuper de (...) la naturalisation de milliers d'enfants vénézuéliens dans notre pays, qui n'ont pas aujourd'hui de situation migratoire définie (...). Faire cela, c'est une façon humanitaire de leur donner opportunité et bienfaits", a-t-il lancé.

De son côté, Angelina Jolie a vanté la manière dont la Colombie fait face à la plus importante vague migratoire de son histoire, après s'être rendue dans une zone frontalière.

"J'ai vu par moi-même la pression qui repose sur les écoles, les hôpitaux et les services locaux, mais j'ai vu aussi de quelle manière inspirante les communautés locales font preuve d'humanité", a dit l'ambassadrice de bonne volonté du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

Le Venezuela traverse une grave crise économique et souffre de pénuries de nourriture et de médicaments, alors que le bras de fer se poursuit entre le président Nicolas Maduro et l'opposant Juan Guaido, qui s'est proclamé chef de l'Etat par intérim et a été reconnu comme tel par une cinquantaine de pays, dont les Etats-Unis.

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