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Fashion Week: Sacai dépareillé, Stella McCartney entre classicisme et kitsch

Chaussures dépareillées, tenues hybrides: Sacai a célébré l'asymétrie lundi lors de la Fashion Week parisienne automne-hiver 2018-2019 tandis que Stella McCartney mêlait classicisme et kitsch.

- Sacai: associations d'idées -

Les idées et références foisonnent toujours dans le vestiaire de Chitose Abe chez Sacai. La créatrice japonaise est la reine des hybridations réussies: une veste mêle un blouson en jean et un haut de smoking, un bomber, une doudoune fusionnent avec une veste d'officier, un trench rencontre une veste molletonnée.

L'asymétrie règne mais les assemblages sont harmonieux, les carreaux côtoient les rayures, les chaussures sont dépareillées: bottine gauche à pelage de panthère et bottine droite zébrée, escarpin gauche en cuir et droit en velours. Et ça marche.

- Stella McCartney: entre tweed et dentelle -

La créatrice britannique présentait un défilé mixte pour la première fois à Paris. Le costume masculin se féminise: les vestes se fluidifient, perdent leurs revers ou s'arrondissent exagérément sur les hanches.

Les doublures de manteau deviennent des robes à part entière, exposant coutures et pinces, tandis que les pantalons gardent leur coupe classique mais se superposent d'un short coupé dans le même tissu.

Aux pieds, la créatrice qui n'utilise ni cuir ni fourrure a aussi banni la colle pour ses sneakers dont l'épaisse semelle blanche se fixe à l'aide de coutures spéciales. Dans le même esprit, une robe en "alter nappa", matériau végétal, reproduit à merveille le drapé d'un vrai cuir.

Dans ce vestiaire où règne l'oversize, le classicisme d'une veste en tweed ou d'un manteau à carreaux contraste avec le kitsch de certains motifs: des chromos de J.H. Lynch, peintre britannique des années 60 connu pour ses portraits de femmes sensuelles, ou des cartes postales rétro de bouquets de fleurs.

Des images qui s'impriment sur des hauts en velours portés sous un voile de tulle, ou sous des robes nuisettes à dentelles. Côté bijoux, des chiens ou des biches miniatures complètent le look.

- Valli: chic seventies -

Chez Giambattista Valli, le maquillage devient bijou. Le créateur italien a fait défiler certains de ses modèles le visage couvert de paillettes assorties à leurs tenues. De quoi parfaire une collection aux accents hippie, alliant des pièces androgynes casual chic au style Valli, féminin, luxueux, riche en motifs et textures.

Blousons en vinyle, pantalons pattes d'éléphant, mini sacs enfilés autour du cou et combinaison en jean côtoient ainsi robes en dentelle ou mousseline, volants, traînes, sequins et motifs fleuris.

La fourrure se porte en blouson, en manteau, et même aux pieds, avec des chaussures et sandales duveteuses.

- Leonard au nord -

La directrice artistique de Leonard, Christine Phung, a emmené les imprimés exotiques et fleuris emblématiques de la maison vers des contrées septentrionales: direction l'Islande pour cette saison.

La femme est parée pour les grands froids: elle s'emmitoufle dans un pull rouge éclatant au col démesuré, passe une combinaison de ski avec des bottes hautes. L'allure est souvent sportswear avec des blousons aux poignets à élastiques, des robes à col zippé comme un haut de survêtement.

Les couleurs sont tantôt automnales (jaune safran), comme des feuilles mortes, tantôt glacées avec des imprimés bleus-violets évoquant des lacs gelés.

"Au début la femme est dans la nature, elle se protège, et petit à petit, elle fusionne avec ce paysage d'aurores boréales", décrit la créatrice française en coulisses.

Côté imprimés, les grandes fleurs sont bien présentes mais font parfois place à des motifs plus impressionnistes.

"J'aimerais développer un nouveau type d'imprimés au sein de la maison Leonard, on la connaît beaucoup pour ses orchidées mais j'aimerais qu'il y ait aussi l'abstrait pointilliste qu'on a déjà un peu vu la saison dernière", a expliqué Christine Phung.

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