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Gros bouchon à la frontière franco-belge: à quoi sert cette déviation casse-tête qui vous fait perdre du temps depuis plus de 10 mois?

De gros embarras de circulation sont signalés sur l'autoroute vers Paris, du côté de Hensies (Hainaut). Depuis dix mois, les autorités françaises dévient le trafic autoroutier à Vicq pour effectuer un contrôle de police. Cette déviation crée des bouchons jusqu'en Belgique à plusieurs kilomètres en amont. Les élus locaux exigent que la situation, insoutenable pour les automobilistes et les riverains, soit rapidement réglée.

Dorothée habite à une dizaine de mètres du rond-point Vicq. Elle a décidé d'emménager dans ce quartier calme en août dernier. Quelques semaines après son emménagement, c'est le début du cauchemar: "Des camions ne cessent de passer jour et nuit et ça fait un boucan pas possible. On se demande pourquoi à partir de cinq heures du matin, ça commence à klaxonner et on ne dort plus. On est fatigué de ce bruit. C'est un calvaire."

Les cyclistes et les automobilistes ne supportent plus cette situation. "Mon quotidien est rythmé par le va-et-vient des camions, la nuisance sonore et en plus la pollution. Vu qu'il y a un blocus pas loin, cela fait des dégâts", déplore un autre riverain.

Depuis dix mois, un barrage est installé sur l'autoroute A2 à hauteur de Vicq. Les véhicules sont déviés vers ce rond-point et sont obligés de faire demi-tour afin de reprendre l'autoroute. L'objectif de cette déviation est d'intensifier le contrôle frontalier.

Riverains et élus ne comprennent pas pourquoi les contrôles persistent. Le maire d'Onnaing, Xavier Jouanin, réclame aujourd'hui le retrait définitif du blocage: "Cette déviation gâche la vie de milliers de Français et de milliers d'amis belges et cela depuis dix mois, dix longs mois... 24 heures sur 24, jour et nuit, des nuisances, des accidents, de la pollution, une chaussée dégradée. Les habitants et les élus sont désespérés et exacerbés. On n'en peut plus. Il faut que cela s'arrête."

Le maire dénonce le silence des autorités françaises. Une réunion est prévue à la préfecture du Nord ce vendredi avec les élus du territoire dans l'espoir de trouver enfin une solution.

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