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Il est surnommé le "chirurgien de l'horreur" en France: le Dr V. est accusé d'avoir atrocement raté de graves opérations

En France, il est surnommé "le chirurgien de l'horreur". Le Dr V. est accusé par plusieurs de ses patients de multiples fautes. Une trentaine d'entre eux souffrent de séquelles après une opération orthopédique menée par ce même chirurgien grenoblois. Une enquête préliminaire avait été ouverte fin 2016 pour mise en danger de la vie d'autrui et escroquerie, classée sans suite.

Il lui est reproché, sur la base d'une soixantaine de dossiers, d'avoir souvent pris des décisions d'opérer sans disposer "de tous les éléments nécessaires" , et surtout de ne fournir "aucune explication convaincante" sur une trentaine de complications postopératoires. En outre, le 25 avril, l'ordre des médecins de Rhône-Alpes a prononcé contre lui un blâme dans l'un des dossiers suivis par Me Bourgin.

L'avocat voit dans cette affaire "un scandale de santé publique", dénonçant une certaine "inaction des institutions censées enquêter et réprimer, alors que c'était à Grenoble un secret de polichinelle que ce médecin avait une tendance compulsive à opérer dans des conditions de légèreté absolue".


Le Docteur se dit "au fond du trou"

Me Bernard Boulloud, l'avocat du Dr V., a au contraire souligné auprès de l'AFP que la décision du CNOM était un peu plus clémente que celle de première instance (trois ans de suspension dont un seul avec sursis), suggérant que le "lynchage médiatique" avait pu influencer le jugement de l'ordre régional. Il a annoncé poursuivre devant l'ordre un médecin-conseil de la CPAM à l'origine du dossier ayant abouti à la suspension du Dr V., l'accusant "d'acharnement" et d'une "campagne de dénigrement".

Le Dr V., a-t-il conclu, "espère être mis en examen". Actuellement "au fond du trou", il "ne fuira pas ses responsabilités et se défendra", a promis Me Boulloud.

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