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Les Français qui obtiennent des hausses de salaire de leur employeur pour faire face à l'inflation ne paieront pas "plus d'impôts" du fait de cette revalorisation, a assuré mercredi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
"Nous allons indexer le barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation pour éviter ces effets de seuil, où des gens (...) basculent dans l’impôt sur le revenu ou une tranche supplémentaire" en raison d'une hausse de salaire, a affirmé le numéro 2 du gouvernement sur BFM TV/RMC.
"Il est hors de question que des salariés paient plus d’impôt sur le revenu ou rentrent dans le barème de l’impôt sur le revenu à cause de l’inflation", mesurée à plus de 5% sur un an par l'Insee en mai.
L'indexation sur l'inflation du barème de l'impôt sur le revenu, amenée à se concrétiser dans le projet de loi de finances 2023 que le gouvernement doit présenter à la rentrée, est une opération courante.
Depuis 1969, le barème a été actualisé chaque année pour tenir compte de l'inflation, sauf en 2012 et en 2013, précise Bercy.
Mais les enjeux financiers et fiscaux pour l'Etat sont cette année particulièrement importants, du fait de l'inflation qui a atteint ces derniers mois des niveaux inédits depuis les années 1980.
Le seuil d'entrée dans l'impôt sur le revenu est actuellement fixé à 10.225 euros annuels pour une personne célibataire. Le barème de l'impôt sur le revenu compte quatre tranches, avec des taux d'imposition allant de 11% pour les plus faibles revenus à 45% pour les plus élevés.