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Le chouchou des ados, c’est le smartphone. Il est le compagnon de 94% des élèves de secondaire. "J’y passe au moins 3 heures", confie une jeune fille interrogée sur la question. Une autre précise que c’est "surtout pour parler avec des amis et que ça a été le cas pendant le confinement notamment parce qu’on ne pouvait pas se voir". "J’écoute beaucoup de musique sur mon téléphone, sinon je suis sur Instagram", indique une adolescente.
Les médias sociaux répondent à un certain nombre de besoins
Dans le top des appareils utilisés, viennent ensuite l’écran de télévision (73%), l’ordinateur portable (61%), sans oublier la console de jeux (56%). "Les smartphones, et surtout les médias sociaux, viennent répondre à un certain nombre de besoins des adolescents et c’est la raison pour laquelle ils les utilisent avec une intensité parfois qui peut surprendre les adultes, même si les adultes, quand ils questionnent leurs propres usages, ont parfois aussi une grande intensité", explique Pascal Minotte, psychologue et chercheur au Crésam, le Centre de référence en santé mentale.
Le smartphone répond aux besoins des ados. Mais l’écran de télévision n’est pas pour autant devenu démodé. Au contraire, il reste leader chez les plus jeunes. 80% des élèves de primaire le privilégient, particulièrement pour aller sur YouTube. "Ils regardent des vidéos qui leurs sont spécifiquement adressées, du contenu que la télévision ne leur propose pas nécessairement, parfois oui, parfois non et pour lequel ils ont une certaine autonomie de choix", souligne Pascal Minotte.
Après Youtube, viennent Snapchat et TikTok, le petit nouveau. Ce réseau social dépasse d’ailleurs les 3 millions d’utilisateurs en Belgique. "Depuis le confinement, il y a beaucoup de gens qui ont installé Tiktok et je trouve ça chouette, ça montre vraiment la créativité des gens et c’est vrai que les personnes plus âgées comprennent moins, mais honnêtement mes parents ils trouvent ça génial", confie une jeune fille.
Une éducation aux médias qui ne concerne pas que les "jeunes"
Chez les ados, c’est Snapchat qui domine. Mais Instagram n’est pas bien loin. "On peut parler à nos amis, on peut recevoir des messages, on s’abonne à des gens et là on voit leurs photos et tout ça. Du coup, c’est un peu tout [rassemblé] dans une plateforme", résume un adolescent.
Globalement, en matière d’éducation aux médias, les jeunes ont de très bonnes bases. L’enjeu, maintenant, est d’intégrer les parents dans le processus d’apprentissage. Pour ce faire, la Fédération Wallonie-Bruxelles travaille sur un plan pour les 4 prochaines années. "Cela va être en double sens puisque l’enquête montre aussi que 56% des adolescents trouvent que leurs parents sont trop sur leur gsm aussi, donc il y a un vrai travail à mener tant avec les jeunes qu’avec les adultes", pointe Bénédicte Linard, la ministre francophone en charge des médias.
"Mes parents me suivent sur les réseaux sociaux et parfois ils me font des remarques pour me dire de moins partager des parties de ma vie et de garder quand même un côté privé", lance une jeune fille. "Mes parents ne comprennent pas trop, ils me disent de rester moins sur mon téléphone et d’aller lire un livre", admet une autre.
La grande majorité des adolescents décide seule d’où, quand et comment elle utilise internet. Et puis parfois, les jeunes décident aussi de laisser tomber le smartphone, pour profiter de l’instant.