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JO-2020: Madeleine Larcheron, l'été de ses quinze ans

Une ado au coeur de l'équipe de France: Du haut de ses quinze ans, Madeleine Larcheron est la plus jeune des 380 sportifs français en lice à Tokyo. Un été extraordinaire pour cette jeune fille pétillante et plutôt solitaire, qui excelle en skateboard, la nouvelle discipline venue rajeunir les JO.

Sa planche, ses genouillères et son casque sont ses meilleurs alliés. Madeleine Larcheron a découvert le skateboard quand elle avait dix ans; il n'y a pas si longtemps finalement. Puis, tout s'est enchaîné, les compétitions, les titres, et maintenant les Jeux olympiques. Qu'elle n'a même encore jamais regardés !

"Je suis impatiente parce que je vais découvrir plein de choses mais je ne me presse pas, je ne me mets pas de pression. Je suis tranquille chez moi, je me détends, je profite parce qu’il fait beau", glisse à l'AFP la Landaise, à quelques jours de quitter la France pour rejoindre le Japon, où elle se lancera dans le skatepark olympique le 4 août.

Grande (1,70 m) et élancée, Madeleine Larcheron ne feint pas la décontraction.

"Je la vois progresser en étant toujours hyper sereine, elle a beaucoup de recul sur les choses, je trouve que tout ça l’a fait grandir très vite. Elle a une façon de voir plein de choses qui par rapport aux enfants de son âge est très mature. Et inversement, elle a des tendances de sa personnalité qui sont hyper enfantins, c’est assez rigolo", raconte sa maman Erika Larcheron, qui sera du voyage à Tokyo.

- La plus jeune -

Madeleine Larcheron n'entend pas porter sur ses épaules le fait d'être la plus jeune Tricolore.

"Le fait d’être la plus jeune ne me change pas vraiment, je suis toujours avec des personnes plus âgées, Vincent (Milou, également sélectionné pour les JO) est une de mes connaissances les plus proches dans le skate et il a des années de plus que moi. C’est une des personnes avec qui je m’entends le mieux, donc cette sensation d’être la plus jeune je ne l’ai pas vraiment. Ils m’ont fait grandir très vite et du coup je suis vite arrivée à leur niveau", relève la skateuse à la longue chevelure brune et au visage illuminé par des tâches de rousseur.

Touche-à-tout, parfois turbulente, elle a tout essayé sans jamais renoncer. Le skateboard est la seule pratique qu'elle n'a pas lâchée pour passer à autre chose. Sa spécialité, c'est le park (également appelé bowl) ou l'art de lancer des figures très aériennes dans une cuvette profonde.

Avec une maman professeur de dessin - son papa est ergonome -, elle a développé une vraie dimension artistique. Bien dans l'air de son temps, elle a demandé une machine à tatouer comme cadeau de Noël.

Fille unique, avide de liberté comme "une jeune fille de 15 ans" dit-elle, elle est assez solitaire.

- Les sushis et Ghibli -

"J’aime bien être toute seule. Ca ne me dérange pas, ma seule compagnie me suffit" confie-t-elle en ajoutant, avec un brin de malice: "Je ne suis pas arrivée au point de non-retour à me parler toute seule ! Mais c’est vrai que toute seule, je suis bien".

Pour sa maman, Madeleine est quelqu'un de plutôt facile à vivre". "Ce n’est pas une ado qui a été casse-pieds à faire des crises, par contre depuis qu’elle est toute petite, elle a un tempérament bien affirmé, et en fait elle n’a jamais changé. Ce n’est pas quelqu'un de compliqué, elle est drôle, elle travaille bien à l’école".

Accro aux sushis et aux films des studio Ghibli (films célèbres d'animation japonais), elle rêvait de venir au Japon. Elle n'a jamais rêvé des Jeux mais par contre, c'est "super cool d'y aller".

La page JO tournée, elle retournera chez elle à Labenne pour "profiter de ses trois dernières semaines de vacances" avant de rentrer en seconde. Comme une ado ordinaire.

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