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Journée d'action pour le pouvoir d'achat: 500 syndicalistes réunis à Bruxelles pour réclamer plus de liberté dans la négociation des salaires

Environ 500 membres des syndicats CSC, FGTB et CGSLB se sont réunis vendredi matin devant le siège de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), à Bruxelles, pour réclamer davantage de liberté dans la négociation des salaires. Le rassemblement marquait le coup d'envoi d'une campagne de sensibilisation, afin de rassembler le plus de personnes possible à la manifestation nationale qui se tiendra le 20 juin.

La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) a qualifié cette action syndicale menée d'"irresponsable et inappropriée dans le contexte actuel". Pour la fédération patronale, si la norme salariale, qui fixe une augmentation maximale des salaires dans le cadre de l'accord interprofessionnel négocié tous les deux ans, devait être supprimée, cela devrait s'accompagner également d'une suppression de l'indexation automatique des salaires.

La musique battait son plein vendredi à 10h00 devant le siège de la FEB, rue Ravenstein à Bruxelles. Les syndicats avaient érigé leurs tentes et s'affairaient aux derniers préparatifs, installant leurs pancartes et barrières devant le bâtiment de la fédération patronale. Une balance était notamment installée, pour symboliser un "deux poids, deux mesures" entre travailleurs et patrons.

À gauche, en hauteur, un panier de courses vide. À droite, au ras du sol, des sacs avec l'inscription "argent", symbolisant les dividendes versés aux actionnaires. "0,4% pour les travailleurs, 14,4% pour les patrons", était-il inscrit, les syndicats ayant calculé qu'en moyenne, les patrons des 20 plus grosses entreprises de Belgique ont vu leurs salaires augmenter de 14% alors que la norme salariale, dans le cadre de l'accord interprofessionnel, était limitée à 0,4%.

C'est justement cette marge qui est visée par le front commun syndical, qui estime qu'il ne peut négocier de salaires corrects, coincé par la loi de 1996 qui encadre l'évolution des salaires. Selon les syndicats, l'indexation automatique ne suffit pas à compenser l'inflation exceptionnelle qui sévit depuis plusieurs mois.

"La FEB doit lâcher du lest, il y a plein d'entreprises qui ne rencontrent pas de problèmes financiers et dont les patrons bénéficient de salaires" avantageux, a notamment dénoncé Grégory Dascotte, permanent syndical à la MWB-FGTB. Plusieurs discours ont été tenus, pour rappeler les revendications. La manifestation devait prendre fin vers midi.

Suite à cette manifestation nationale, des perturbations au niveau de la circulation des trams, bus et métros sont attendues en raison de la participation d’une partie du personnel de la STIB.

Voici le détail des perturbations mis à jour à 6h30. Ces perturbations annoncées sont amenées à évoluer au cours de la journée.

Lignes qui circulent (avec parfois beaucoup de retard)

  • Métro : ligne 1
  • Tram : lignes 3 4 7 8 9 51 82 et 92
  • Bus : lignes 12 34 53 59 65 71 87 (prolongé depuis Simonis jusqu’à Étangs Noirs) 88 et 95.

Toutes les autres lignes ne sont pas exploitées.

La loi de 1996 relative à la promotion de l'emploi et à la sauvegarde de la compétitivité, modifiée en 2017 sous le gouvernement Michel, encadre l'évolution des salaires dans le but de protéger la position concurrentielle des entreprises belges vis-à-vis des principaux pays voisins que sont la France, l'Allemagne et les Pays-Bas. Les syndicats veulent de longue date sa révision, estimant qu'elle est devenue un "carcan" trop rigide et ne permet plus de négocier des augmentations de salaire dignes de ce nom.

En revanche, la SNCB devrait opérer normalement.

Dans la capitale, ce sont les services de Bruxelles-Propreté qui risquent d'être perturbés et notamment les collectes de sac poubelle.

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