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Journée d'action pour le pouvoir d'achat ce vendredi: quelles sont les perturbations à prévoir?

Le front commun syndical mènera ce vendredi, à Bruxelles et aux quatre coins de la Belgique, diverses actions pour "de meilleurs salaires". Plusieurs rendez-vous sont prévus dans les grandes villes. Cette journée pour le pouvoir d’achat aura un impact sur les transports en commun. Quelles sont les perturbations à prévoir ?

Les syndicats CSC, FGTB et CGSLB ont déposé en front commun dans la discrétion un préavis de grève pour demain. Ce mouvement interprofessionnel risque de ne pas passer inaperçu avec des perturbations. 

Une manifestation est ainsi prévue vendredi matin, de 10 à 12h, devant le siège de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), rue Ravenstein à Bruxelles. Mais d'autres actions sont également prévues dans les provinces. A Charleroi, une "action coup de poing" est annoncée alors qu'à Liège, une manifestation s'élancera du port pétrolier de Sclessin pour rejoindre la gare des Guillemins. Une manifestation en front commun CSC-FGTB-CGSLB est également prévue à Namur, au départ de l'hôtel de Ville. Des actions (distribution de tracts, rassemblement de militants) sont aussi annoncées en Wallonie picarde et dans le Brabant wallon, aux stations-services de Nivelles (sur l'E19) et de Bierges (sur l'E411). Les syndicats ont également prévu de mobiliser leurs militants en Flandre.

Tout cela devrait engendrer des perturbations sur les réseaux du Tec, de la Stib et De Lijn, ont averti les sociétés de transport en commun.

À Bruxelles, les organisations syndicales se rassembleront dans le centre-ville pour manifester. "Cette manifestation, qui ne concerne donc pas la Stib directement, aura un impact sur la circulation des bus, trams et métros", prévient la société bruxelloise.

Le réseau de la Stib sera également perturbé car une partie du personnel de la société de transport en commun participera au mouvement. Face aux perturbations attendues, et dont l'ampleur est inconnue à ce stade, la Stib invite ses voyageurs à prévoir des solutions de rechange à son offre de transports publics pour se déplacer ce vendredi. La Stib assure qu'elle informera ses voyageurs en temps réel, tout au long de la journée via son site internet, l'application mobile et les médias sociaux.

Le "Customer Care" sera également disponible, dès 6 heures du matin ce jour-là, afin de répondre aux questions des voyageurs, par téléphone au 070 23 2000, ainsi que sur les médias sociaux.

En Wallonie, le Tec prévient de même que des perturbations sont attendues sur tout son réseau. Les voyageurs pourront s'informer sur l'état du réseau via la page Facebook du Tec ou en contactant le call center de leur région par téléphone.

Enfin, du côté de la société de transport en commun flamande, De Lijn, on s'attend aussi à des perturbations, dans toute la Flandre.

A la SNCB, en revanche, aucune perturbation n'est attendue. Aucun préavis de grève n'a été déposé. Les trains devraient donc rouler normalement. 

Plusieurs recyparcs devraient rester portes closes en Wallonie. Dans la capitale, ce sont les services de Bruxelles-Propreté qui risquent d'être perturbés et notamment les collectes de sac poubelle.

Pourquoi cette grève ? 

Le front commun syndical entend faire entendre sa voix pour "de meilleurs salaires" et contre la loi de 1996 sur la formation des salaires, accusée de "verrouiller" le pouvoir d'achat dans un contexte d'inflation galopante et de prix de l'énergie exorbitants.

Les syndicats dénoncent notamment des mesures tardives et inefficaces du gouvernement pour contrer la hausse des prix de l'énergie. Selon eux, la seule solution est d'augmenter les salaires. Mais la loi de 1996 bloque les augmentations pour préserver la compétitivité des entreprises belges. Elles étaient limitées cette année à 0,4%. Beaucoup trop peu pour les syndicats qui réclament la révision de cette loi, voire sa suppression. 

Les travailleurs ne parviennent plus à joindre les deux bouts

Avec la flambée des prix énergétiques, de la nourriture et des logements, "les travailleurs ne parviennent plus à joindre les deux bouts", clament la CSC, la FGTB et la CGSLB. "Le problème est que les revenus n'augmentent pas à la même vitesse que le coût de la vie, les hausses de salaires étant fortement limitées par la loi sur la norme salariale. Même dans les entreprises qui engrangent de gros bénéfices, la loi nous empêche de négocier plus", dénoncent les syndicats, qui demandent à la FEB de "réagir face à l'augmentation actuelle du coût de la vie qui touche de plein fouet l'ensemble des travailleurs."

Du côté patronal, on répond que les entreprises font déjà face à des coûts énergétiques élevés et à un handicap salarial important.

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