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La Bourse de Paris a ouvert en fort recul vendredi (-1,84%), assommée par la décision surprise de Donald Trump d'alourdir les sanctions commerciales contre la Chine.
A 09H13, l'indice CAC 40 perdait 102,28 points à 5.455,13 points. La veille, il avait fini en hausse de 0,70%.
"Le rouge vif" est de mise "ce matin dans le sillage des nouvelles menaces commerciales du président Trump à l’encontre de la Chine. Alors que tout le monde pensait que les banques centrales allaient dicter la tendance, c’est bien le président américain qui a repris la main…", ont estimé les experts de Mirabaud Securities Genève.
Donald Trump a relancé jeudi la guerre commerciale contre Pékin, en annonçant son intention d'étendre des droits de douane supplémentaires à toutes les importations en provenance de Chine, provoquant la stupeur sur les marchés, inquiets de l'impact sur l'économie américaine.
"Celui qui voudrait qualifier les mouvements sur les marchés ces dernières 24 heures serait en droit d'affirmer qu'il vient juste d'expérimenter le +coup du lapin+", a résumé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.
Du côté des indicateurs, le rapport mensuel sur l'emploi américain est très attendu.
Avant cette publication, les ventes de détail en zone euro pour juin sont à l'agenda, tout comme la balance commerciale pour juin aux États-Unis.
Sur le terrain des valeurs, l'ensemble de l'indice était en baisse.
Les matières premières et l'automobile payaient le prix fort.
ArcelorMittal dévissait de 6,38% à 13,39 euros, à l'instar d'Eramet -5,78% à 39,15 euros.
Faurecia plongeait de 5,78% à 40,23 euros, tout comme Valeo (-4,16% à 26,94 euros), ou Peugeot (-3,74% à 20,36 euros).
Crédit Agricole perdait 5,38% à 10,29 euros alors que l'entité cotée du groupe bancaire mutualiste a publié un bénéfice net pénalisé au deuxième trimestre par une hausse du coût du risque, pesant sur sa banque de financement et d'investissement.
Natixis s'enfonçait de 3,09% à 3,58 euros. Le groupe bancaire BPCE a accusé une baisse marquée de ses bénéfices au deuxième trimestre, sous l'effet, entre autres, de turbulences dans la banque de financement et d'investissement. Le groupe a notamment été confronté à une baisse marquée des bénéfices dégagés par sa filiale Natixis dont le bénéfice net a chuté de 40%,faisant toutefois légèrement mieux que ne l'attendaient les analystes.