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La Bourse de Paris évoluait en légère hausse jeudi à la mi-journée (+0,18%), les investisseurs attendant dans le vert, mais sans espoir démesuré, la nouvelle session de négociations commerciales entre la Chine et les États-Unis.
A 13H22 (11H22 GMT), l'indice CAC 40 prenait 10,01 points à 5.509,15 points, dans un volume d'échanges de 1,1 milliards d'euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,78%, animé par l'espoir d'une avancée entre Pékin et Washington.
La cote parisienne a débuté dans le vert mais a ensuite connu pas mal d'hésitations avant de reprendre sa progression.
Wall Street s'acheminait pour sa part vers une ouverture en petit recul. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average refluait de 0,17%, l'indice élargi S&P 500 de 0,14% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 0,12%.
"Il n'y a rien de nouveau" mais "le flux d'informations" sur les négociations commerciales sino-américaines" et la politique internationale continuent de souffler le chaud et le froid sur les marchés financiers", a résumé Thierry Claudé, directeur adjoint de Kiplink.
"Le flux et le reflux d'humeur autour du commerce entre la Chine et les États-Unis continuent à faire passer les marchés par toutes les couleurs", a également estimé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.
Citant un responsable chinois proche des négociations, l'agence de presse Bloomberg a rapporté mercredi que Pékin n'espérait pas vraiment parvenir à un grand accord, mais que les Chinois accepteraient un accord limité si le président américain Donald Trump renonçait aux tarifs douaniers supplémentaires qu'il a menacé de mettre en œuvre d'ici à la fin de l'année.
En échange, Pékin pourrait faire quelques concessions comme la reprise à grande échelle de commandes de produits agricoles.
Ces informations ont redonné du baume au coeur aux marchés hier et l'effet perdurait dans l'attente d'autres nouvelles.
Les investisseurs ne perdaient pas complètement de vue toutefois le divorce très compliqué entre l'Union européen et le Royaume-Uni.
"Le Brexit reste un mystère comme toujours", avec beaucoup de déclarations "mais pas de progrès", a noté David Madden, un analyste de CMC Markets.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson rencontre jeudi son homologue irlandais Leo Varadkar, à un moment critique alors que les négociations sur le Brexit butent toujours, dans leur phase finale, sur la question de la frontière irlandaise.
- LVMH salué -
Du côté des indicateurs, en France, la production industrielle s'est de nouveau repliée en août après son sursaut du mois de juillet et les défaillances d'entreprises cumulées sur douze mois ont augmenté de 1% à fin juillet.
L'Allemagne a pour sa part enregistré en août un excédent commercial en net recul par rapport au mois précédent, en raison d'un repli prononcé des exportations.
Outre-Atlantique, l'inflation pour septembre est également à l'agenda.
Les investisseurs décortiqueront par ailleurs le compte-rendu de la dernière réunion de la Banque centrale européenne.
En matière de valeurs, LVMH restait en tête de l'indice CAC 40, bénéficiant à plein (+3,75% à 370,40 euros) d'une croissance toujours au beau fixe, puisque le numéro un mondial du luxe a engrangé 13,3 milliards d'euros de ventes au troisième trimestre, "malgré un contexte difficile à Hong Kong".
Dans son sillage, Kering progressait également (+2,76% à 456,20 euros).
Saint-Gobain était porté (+2,87% à 34,81 euros) par un relèvement de sa recommandation à "surpondérer" par Morgan Stanley.
Veolia prenait 0,40% à 22,74 euros, soutenu par un relèvement de la sienne à "surperformer" par Macquarie.