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La Bourse de Paris finit en petite hausse

La Bourse de Paris a terminé sur un petit rebond (+0,49%) mercredi, l'attentisme dominant chez les investisseurs avant une décision très attendue de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui ne devrait pas suffire toutefois à sauver l'année boursière.

L'indice CAC 40 a gagné 23,37 points à 4.777,45 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,7 milliards d'euros. La veille, il avait fini en nette baisse de 0,95%.

La cote parisienne, qui avait ouvert sur une légère hausse, a terminé sur la même tendance.

"Le catalyseur de la semaine est essentiellement la Fed" dont on attend la décision à 19H00 GMT, a indiqué auprès de l'AFP Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque.

En dehors de cela, "nous n'avons pas forcément beaucoup de nouvelles" à même de guider le marché, selon lui, d'autant que depuis le début de la semaine, avec les fêtes de fin d'année qui approchent, "nous n'avons pas eu des marchés réellement très animés".

Seule actualité notable de la séance, même si elle "était déjà globalement dans les tuyaux" selon M. Tuéni, la coalition populiste au pouvoir à Rome et la Commission européenne se sont entendues sur le budget 2019 de l'Italie, mettant fin à plusieurs semaines de bras de fer.

L'accord prévoit notamment de nouvelles économies budgétaires, une solution qui "n'est pas idéale", selon le vice-président de l'exécutif européen, Valdis Dombrovskis, mais qui "permet d'éviter à ce stade l'ouverture d'une procédure pour déficit excessif".

Le compromis porte sur un déficit public à 2,04% du Produit intérieur brut (PIB) --contre 2,4% initialement annoncés-- avec des prévisions de croissance ramenées à 1% pour l'an prochain au lieu de 1,5%.

Mais les acteurs de marché attendaient surtout les conclusions, après la clôture des Bourses européennes, d'une réunion monétaire de la banque centrale américaine.

La plupart d'entre eux s'attendent à ce que l'institution relève ses taux d'intérêt une quatrième et dernière fois cette année, malgré l'immense pression du président Donald Trump et de certains milieux d'affaires.

"La hausse de taux qui était déjà anticipée sur décembre devrait être maintenue" mais le marché "attend surtout les perspectives de la Fed pour 2019" et le fait de savoir s'il faut anticiper trois hausses de taux, plus ou au contraire une pause totale dans le resserrement monétaire, a expliqué M. Tuéni.

Si le président de la Fed Jerome Powell se montre aussi prudent voire davantage que la dernière fois au sujet du processus de normalisation monétaire pour l'an prochain, "cela sera rassurant pour le marché à court terme et peut lui apporter un petit coup d'accélérateur pour finir l'année sur une note positive même si le potentiel de hausse est limité", a-t-il jugé.

Par ailleurs, afin d'éviter le chaos le jour du Brexit, la Commission européenne a pris des mesures mercredi dans les secteurs les plus exposés en cas de divorce sans accord avec Londres, une perspective de plus en plus redoutée à cent jours de l'échéance.

Du côté des indicateurs, les reventes de logements aux Etats-Unis ont augmenté en novembre pour le deuxième mois d'affilée, surprenant les analystes.

Toujours outre-Atlantique, le déficit des comptes courants a fortement augmenté au troisième trimestre en raison du creusement du déficit commercial et d'une baisse des revenus tirés notamment des investissements.

  1. Euronext CAC40

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