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La commune de Saint-Josse-Ten Noode a décidé de mettre le holà à la vente sans restriction de protoxyde d'azote dans les commerces, ainsi qu'à la consommation de ce gaz hilarant dans l'espace public sur son territoire. Le bourgmestre Emir Kir (PS) a annoncé mardi avoir pris un arrêté de police prenant effet immédiatement.
L'usage premier de ce produit, en compétition automobile, et plus fréquemment, dans les bonbonnes de crème chantilly ou d'air sec pour les ordinateurs est de plus en plus fréquemment détourné par certains jeunes qui en consomment par inhalation, comme gaz hilarant, pour ses effets euphorisants.
Ce détournement à des fins festives peut cependant avoir des conséquences graves à court et long terme sur la santé. Il peut notamment conduire à un manque d'oxygène au niveau du cerveau. Le centre antipoison liste en outre comme effets indésirables des vertiges, malaises, désorientations ou sensations d'ébriété qui peuvent mener à des chutes et accidents de la route.
Emir Kir, bourgmestre de la commune nous explique les raisons d'une telle décision: "Aujourd'hui, dans les quartiers, de plus en plus, notre jeunesse utilise les gaz hilarants. On ne connaît pas les effets sur la santé, on sait qu'ils ne sont pas bons. On sait qu'ils perdent leur conscience durant quelques secondes, on parle de 25 à 30 secondes. En terme de salubrité publique, cela créé un véritable désordre social".
La police est autorisée à saisir et à détruire toute capsule
Samedi dernier, la police limbourgeoise a saisi 20 bouteilles contenant cette substance dans une voiture à Genk. A Saint-Josse-Ten Noode, le service de prévention et des habitants ont informé les autorités communales de la présence en nombre par endroits de capsules vides et de nuisances sonores engendrées par des jeunes gens consommateurs de ce produit. Celles-ci ont donc décidé d'agir.
L'arrêté de police du bourgmestre interdit pour six mois, d'une part, la vente de capsules de protoxyde d'azote à l'unité dans l'ensemble des commerces de la commune, et d'autre part, la vente en d'autres quantités de ce produit à l'ensemble des mineurs d'âge, soit aux moins de 18 ans.
Il interdit également la consommation de ce gaz sur l'espace public. La police est autorisée à saisir et à détruire toute capsule de protoxyde d'azote trouvée sur la voie publique. Des amendes administratives pourront également être imposées. Dans certains cas, c'est la médiation qui sera envisagée.