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La publicité pour les jeux de hasard bientôt fortement restreinte: "Voulons-nous la mort du foot dans ce pays?", s'indigne Georges-Louis Bouchez

Le ministre de la Justice veut donc "restreindre", d'ici la fin de l'année, la publicité pour les jeux de hasard. Ce serait une façon, dit-il, de mieux lutter contre la dépendance au jeu. Une idée, apparemment louable, mais qui ne fait pas l'unanimité.

Interdire des spots publicitaires qui poussent les consommateurs à parier. N’en déplaise à Jean-Claude Van Dame… Selon le ministre de la Justice en charge du projet de loi le jeu en ligne progresse de 43 % chez les jeunes depuis le début de la pandémie. Ainsi, 64% de la population âgée de plus de 18 ans joue au moins une fois par an, indique le cabinet du ministre.

"Il y a une augmentation de la pratique, mais également du niveau de problèmes des jeux d'argent et de hasard et notamment au niveau des paris sportifs où le taux a augmenté fois trois depuis 5 ans", Damien Brevers, professeur de psychologie à l'UCLouvain.

L’objectif est de limiter au maximum les annonces sur les médias et les réseaux sociaux. Une étude récente indique que les accros aux paris sportifs dépensent 42 % de leur revenu mensuel. Une dépendance très difficile à contrôler.

"C'est vraiment cette difficulté, on parle même parfois de compulsion de continuer à jouer, et même si on sait qu'on a un problème et que les autres le savent aussi", explique Damien Brevers, professeur de psychologie à l'UCLouvain. 

Mais limiter la publicité des sites de paris sportifs notamment pour le football n’est pas sans risques selon le secteur. "Cette proposition (sans consultation) coupe + de 12 % des revenus de sponsoring à un moment où nos clubs perdent plus de 100 millions d’euros", estime Lorin Parys, directeur de la Pro League de football.

Officiellement, tous les partis de la majorité sont d’accord. Reste un problème. Georges Louis Bouchez, président du MR, est contre : "Voulons-nous réellement la mort du foot dans ce pays ?", s'indigne-t-il sur Twitter.

Le secteur privé des jeux de hasard en Belgique dénonce un projet sans concertation. L’arrêté royal pourrait rentrer en vigueur à la fin de l’année.

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