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Le point sur l'invasion russe de l'Ukraine

Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

- Moscou menace de frapper les "centres de prise de décision" -

L'armée russe a menacé mercredi de frapper des centres de commandement dans la capitale ukrainienne Kiev, que Moscou a renoncé pour l'heure à prendre, accusant l'Ukraine de tirs et de sabotages sur le territoire russe.

"Si de tels événements se poursuivent, des frappes seront menées par l'armée russe sur des centres de prise de décision, y compris à Kiev, ce que l'armée russe s'est retenue de faire jusqu'à présent", a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense.

- L'Ukraine, "une scène de crime" -

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), le Britannique Karim Khan, a qualifié mercredi l'Ukraine de "scène de crime", lors d'une visite à Boutcha, près de Kiev.

"L'Ukraine est une scène de crime. Nous sommes ici parce que nous avons de bonnes raisons de penser que des crimes relevant de la compétence de la Cour sont commis", a-t-il déclaré lors d'une visite de cette ville, où des centaines de civils, selon les autorités ukrainiennes, ont été retrouvés morts après l'occupation russe.

- Accusation de génocide: "inacceptable" selon le Kremlin -

Le Kremlin a jugé mercredi "inacceptable" que le président américain Joe Biden accuse son homologue russe Vladimir Poutine de "génocide" en Ukraine.

"Notre désaccord est catégorique et nous considérons que de telles tentatives de déformer la réalité sont inacceptables, d'autant plus qu'elles viennent du président des Etats-Unis, pays dont les agissements dans l'histoire récente sont bien connus", a commenté Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a lui aussi évoqué mercredi un "génocide" en Ukraine.

- Nouvelle aide américaine -

Le président américain a annoncé mercredi une nouvelle aide militaire de 800 millions de dollars à l'Ukraine, notamment des équipements lourds, après un entretien téléphonique de près d'une heure avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

- Mise en garde de Zelensky à l'Europe -

Le président ukrainien a appelé mercredi l'Europe à agir plus rapidement contre la Russie si elle ne veut pas prendre le risque de "perdre toute l'Europe de l'Est".

"Si l'Europe perd du temps, la Russie utilisera ce temps pour étendre la zone de guerre à d'autres pays", a-t-il dit dans un discours prononcé à l'attention du Parlement estonien.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a affirmé de son côté mercredi qu'un "cessez-le-feu général" à des fins humanitaires "ne (semblait) pas possible actuellement" en Ukraine.

- Reddition de soldats à Marioupol, selon Moscou -

Le ministère de la Défense russe a affirmé mercredi que plus d'un millier de soldats ukrainiens s'étaient rendus aux forces russes dans la ville de Marioupol, port stratégique de la mer d'Azov assiégé depuis des semaines.

Le conseiller militaire du président ukrainien, Oleksiï Arestovitch, a cependant indiqué sur Facebook que des unités de la même 36e brigade avaient réussi à rejoindre pour leur part le régiment Azov, regroupant ainsi les forces ukrainiennes dans la ville.

Mardi, les autorités régionales du sud-est de l'Ukraine ont évalué à au moins 20.000 morts le nombre de victimes à Marioupol où les combats se concentrent désormais dans la gigantesque zone industrielle de la ville.

- 1.500 soldats russes dans les morgues de Dnipro -

Les corps de plus de 1.500 soldats russes reposent dans les morgues de Dnipro, grande ville industrielle de l'est de l'Ukraine, a déclaré mercredi le maire-adjoint de la ville.

- Crispation entre Kiev et Berlin -

Le chancelier allemand Olaf Scholz a fait savoir mercredi ne pas envisager à ce stade d'aller à Kiev comme le lui demande le président ukrainien notamment pour décider de livraisons d'armes.

Cette invitation pressante intervient sur fond de crispations entre l'Allemagne et l'Ukraine, après le refus mardi du président Zelensky de recevoir le président allemand Frank-Walter Steinmeier, critiqué pour sa diplomatie de rapprochement avec la Russie lorsqu'il était ministre d'Angela Merkel.

- Sanctions élargies -

Le Royaume-Uni a annoncé mercredi élargir, en coordination avec l'UE, la liste de personnes sanctionnées pour y intégrer 178 séparatistes prorusses, mais aussi de nouveaux oligarques russes et leurs proches, ainsi que la femme du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

Les autorités de Jersey, dépendance de la couronne britannique, ont annoncé de leur côté le gel "d'actifs estimés à plus de 7 milliards de dollars soupçonnés d'être liés" à l'oligarque russe Roman Abramovitch.

Moscou a annoncé de son côté sanctionner 398 parlementaires américains par mesure de représailles.

burs-cds/lpt

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