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Le PS refuse d'éponger "l'ardoise laissée par le gouvernement précédent", un discours de campagne avant de nouvelles élections?

Ce matin, le PS complique encore un peu plus les négociations aux fédérales. Le déficit budgétaire pour 2020 risque de grimper à 12 milliards et demi, selon une fuite dans La Libre. Le Bureau du Plan doit d'ailleurs présenter ces chiffres aujourd'hui. Face au déficit, les socialistes déposent de nouvelles exigences, pour accepter de monter dans un gouvernement.

Les socialistes ne veulent pas monter dans un gouvernement pour éponger, eux, ce qu'ils qualifient de catastrophe, d'ardoise laissée par la majorité précédente. Ils réclament un audit du Tax shift, la fameuse réforme fiscale du gouvernement Michel. Réforme qui a permis, selon les socialistes, à des entreprises d'engranger des cadeaux, distribuer les dividendes sans contreparties. Le PS affirme aussi qu'il faut rétablir les recettes de l'Etat et l'équilibre du budget des soins de santé. Entre les lignes, un système de taxation plus juste des entreprises. Autant d'exigences qui risquent de braquer encore un peu plus, les négociations fédérales.

Discours de pré-campagne

Ces nouvelles exigences ressemblent tout de même fort à un discours de pré-campagne. Le communiqué du PS envoyé en urgence ce matin intervient quelques jours à peine après l'annonce de Bart de Wever. Le président de la N-VA a fixé une sorte de date butoir, pour l'organisation d'un nouveau scrutin au mois de mai. Soit un an après les dernières élections.

Pour négocier avec le PS la formation d'un gouvernement, il y a notamment autour de la table : la NVA, le CD&V, le MR et l'Open VLD. Les quatre partis du gouvernement Michel, qui défendent bec et ongle la réforme fiscale opérée ces 4 dernières années.

Réaction du PS

En effet, le PS a promptement réagi aux chiffres parus dans La Libre jeudi matin. Le Parti socialiste dénonce "l'ardoise laissée par le Gouvernement précédent", due à un Tax Shift qui "n'a jamais été financé" et "des cadeaux aux entreprises sans exiger de contreparties". "Tout ceci a définancé l'État et a gravement mis en danger notre sécurité sociale tout en exposant les catégories sociales les plus vulnérables. Inacceptable pour le PS qui met la correction de cette erreur historique comme une condition de tout éventuel accord de gouvernement", peut-on lire encore dans le communiqué transmis par le porte-parole du président Paul Magnette.

"En préalable à la formation d'un gouvernement, le PS demande un audit du 'Tax Shift'", précise le président du PS et ex-informateur royal, cité dans le texte. "Et il exige le rétablissement des recettes de l'État et l'équilibre de la sécurité sociale. Il est hors de question que les travailleurs, pensionnés et patients soient mis à contribution. Il est urgent de parler de la taxation du capital et des revenus des grosses entreprises", conclut le communiqué.

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