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Jean-Luc Mélenchon a dénoncé mardi "un sketch à la Trump" après le discours d'Emmanuel Macron, sur un tarmac d'aéroport, pour réclamer une "majorité solide"au nom de "l'intérêt supérieur de la Nation", Julien Bayou y voyant "un président qui perd ses nerfs".
Alors que le chef de l'Etat en a appelé "au sursaut républicain" pour le deuxième tour des législatives dimanche, lors d'une allocution depuis l'aéroport d'Orly d'où il s'envolait pour la Roumanie et la Moldavie, Jean-Luc Mélenchon a estimé sur son blog que "le coup de l'allocution sur le tarmac est raté après tant d'autres".
"J’ose à peine dire que ça fait réchauffé compte tenu de la température. Ce sketch à la Trump pour mettre en garde contre l'ennemi de l’intérieur est le symbole d’une époque", a déploré le chef de file de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), estimant que "Macron coule. Dans les urnes, à part chez les plus de soixante ans. Dans les sondages et dans l’autorité sur les siens, le drapeau est en berne".
Le secrétaire national d'EELV Julien Bayou, a de son côté dit avoir "l'impression qu'on a un président qui tout simplement perd ses nerfs et qui fait preuve d'une grande fébrilité".
Pour lui, "il y a une sorte de panique qui gagne la Macronie mais avant tout parce que tout simplement le mandat d'Emmanuel Macron n'a pas convaincu, il a été réélu par défaut".
Mais Julien Bayou juge "vraiment dangereux que le président finalement puisse se dire que s'il est battu, c'est la République qui est battue. Il y a là quelque chose de très arrogant, de très Jupiter, (...) une dérive en fait. Ca arrive de perdre des élections et si manifestement LREM est battue dimanche, ça ne sera qu'une défaite, en rien un problème pour la démocratie, pour la République", a insisté le leader écologiste.
Selon lui, ce sera "peut-être même une bonne nouvelle, parce que, pour les salaires, pour les services publics, pour le climat, on va enfin pouvoir agir".
Pour le chef de file des communistes Fabien Roussel, "Ça sent le sapin et la panique à bord". "Toujours zéro engagement pour les Français, les salaires et les retraites. Que des mots pour faire peur. Nous ne voulons plus de votre majorité et de votre désordre social. Nous voulons des jours meilleurs, du progrès et de la justice!", a-t-il twitté.